Programme de soirée


In memoriam
Hommage à Réjean Poirier

Le 23 décembre 2020 survenait le décès de Réjean Poirier, professeur émérite et doyen de la Faculté de musique de 1998 à 2006. Il fut un acteur important de l’histoire de notre établissement.
« Réjean Poirier était un visionnaire qui a grandement contribué au développement de la Faculté de musique, à l’essor et à la reconnaissance de notre art dans sa grande diversité. Discret, sensible, il a soutenu la communauté facultaire avec générosité et conviction durant tous ses mandats. Homme de peu de mots, il réservait son énergie à l’action. Sa carrière à la faculté marque la mémoire de notre établissement », souligne Nathalie Fernando, doyenne de la Faculté de musique.
Formé aux conservatoires de musique de Montréal et de Toulouse auprès de maîtres tels Bernard Lagacé, Kenneth Gilbert et Xavier Darasse, il en ressort avec plusieurs premiers prix d'orgue et de musique de chambre ainsi que celui du Concours international Bach de Bruges.
En 1974, il fonde avec Christopher Jackson et Hélène Dugal le Studio de musique ancienne de Montréal, dont il a assuré la codirection durant près de 15 années.
Son travail de pionnier sera rapidement reconnu, comme en témoigne son engagement à titre de professeur de clavecin au Cégep de Saint-Laurent, puis à la Faculté de musique de l’Université de Montréal, où il obtient un poste permanent en 1979. Ses enseignements ont porté sur l'orgue, le clavecin, la musique d'ensemble baroque, le continuo, la facture de clavecin, la littérature de l'orgue et la performance practice.
À la Faculté de musique, Réjean Poirier a également occupé les fonctions de vice-doyen aux études supérieures et à la recherche de 1986 à 1992, puis de doyen de 1998 à 2006.
Son répertoire de musicien était très éclectique: il abordait avec la même aisance les musiques anciennes (il a effectué le premier enregistrement mondial du Livre d'orgue de Montréal), le répertoire symphonique et la musique actuelle. Son expertise comme continuiste en faisait un musicien recherché de plusieurs ensembles. Il a participé à une vingtaine d'enregistrements discographiques et en a réalisé une trentaine. À la Faculté, il a également lancé l'étiquette de disques UMMUS, dont il a été directeur artistique et directeur de production pendant 10 ans.
Programme musical
CRÉATIONS | LA PREMIÈRE DE BRAHMS
Myriam Boucher (née en 1982)
et Dominic Thibault (né en 1984)
Shramb.1
Installation audiovisuelle au foyer de la salle Claude-Champagne (création)
Robert Normandeau (né en 1955)
Bourdons (création)
Pour orchestre et dôme de haut-parleurs
Johannes Brahms (1833-1897)
Symphonie no 1 en do mineur, op. 68
I. Un poco sostenuto – Allegro
II. Andante sostenuto
III. Un poco allegretto e grazioso
IV. Adagio – Piu andante – Allegro non troppo, ma non brio – Piu allegro
Jean-François Rivest

Chef d’orchestre
« Assurément, le spectacle est beau et magistral, d’autant qu’il est porté en fosse par un grand OSM, mené par Jean-François Rivest, qui a compris et mûri tant de choses. Quel impact pour quelle nuance ? Quel « tempo intérieur » pour telle respiration ou tel suspense ? Jean-François Rivest s’est posé toutes ces questions, et le travail du chef est une dramaturgie en soi. »
– Christophe Huss, Le Devoir
Le chef d'orchestre québécois Jean-François Rivest est réputé pour son énergie, sa technique d’une extrême précision et son style passionné, émouvant et profondément engagé. Il maîtrise naturellement une très grande variété de langages musicaux, du baroque au répertoire d’aujourd’hui.
Invité régulier de nombreux grands orchestres, au Canada comme à l’étranger, il a été nommé récemment premier chef invité et conseiller musical du réputé I Musici de Montréal. Il a été chef en résidence à l’Orchestre symphonique de Montréal de 2006 à 2009, où son passage a été particulièrement significatif, ainsi que directeur artistique de l’Orchestre symphonique de Laval, pendant 10 ans, et du Thirteen Strings Ensemble d’Ottawa, pendant 5 ans.
Jean-François Rivest croit fermement que la carrière d’interprète doit se doubler d’une action pédagogique afin de former les prochaines générations de musiciennes et de musiciens. Il a œuvré au sein de plusieurs institutions et, tout particulièrement depuis 1993, à la Faculté de musique de l’Université de Montréal où il a enseigné longtemps le violon et maintenant la direction d’orchestre et divers cours d’interprétation avancés. Il est le fondateur, directeur artistique et chef principal de l'Orchestre de l'Université de Montréal (OUM).
À titre de directeur artistique du Centre d’arts Orford, (maintenant Orford Musique), de 2009 à 2105, il a présidé à la destinée de son académie prestigieuse et de son festival international. Ses années à la tête du Centre d’arts ont été un franc succès et considérées comme des années de grand renouveau artistique. Il s’est d’ailleurs vu décerner le Prix Opus du Directeur artistique de l’année 2011, par le Conseil québécois de la musique.
Ses activités professionnelles et académiques s’enrichissent également d’un volet recherche grâce à une affiliation avec l’OICRM à titre de membre régulier ainsi qu’avec les regroupements internationaux de chercheurs ACTOR et ODESSA.
Formé au Conservatoire de musique de Montréal et à la Juilliard School de New York, il a étudié principalement avec Sonia Jelinkova, Ivan Galamian et Dorothy DeLay, et s'est imposé rapidement comme l'un des meilleurs violonistes québécois de sa génération.
Il est père de quatre enfants et la famille est au cœur de sa vie. Jean-François Rivest est passionné de plein air et de nature (plongée sous-marine, kayak de mer, escalade, trekking, photographie) et compte de nombreuses expéditions importantes à son actif. Il détient un brevet de pilote privé et vole régulièrement à bord de son bon vieux Cessna. Par ailleurs, il croit que la nature, dans toutes ses manifestations, constitue une inspiration vitale dans la profession artistique.
Robert Normandeau

Compositeur
Son travail de compositeur est principalement consacré à la musique acousmatique. Récemment, Robert Normandeau a composé un cycle d’œuvres de musique immersive multiphonique pour dôme de haut-parleurs. À son travail de compositeur de musique de concert s’est ajouté, pendant une vingtaine d’années, celui de compositeur de musique de scène, pour le théâtre notamment.
Il a aussi œuvré comme directeur artistique pendant plus de vingt ans, notamment pour les séries de concerts Clair de terre, Rien à voir et Akousma.
Depuis 1999, il est professeur de composition électroacoustique à l’Université de Montréal, après avoir obtenu le premier doctorat (1992) en composition électroacoustique de l’Université de Montréal, sous la direction de Marcelle Deschênes et de Francis Dhomont. Il y dirige le Groupe de recherche en immersion spatiale (GRIS), qui produit des logiciels de spatialisation sonore.
Il a reçu trois Prix Opus décernés par le Conseil québécois de la musique (CQM) dont deux en 1999, « Compositeur de l’année » et « Disque de l’année » et un en 2013, « Disque de l’année ». L’Académie québécoise du théâtre (AQT) lui a décerné deux Masques « Meilleure musique de théâtre », le premier en 2002, pour Malina et le second en 2005, pour La cloche de verre, toutes deux dirigées par la metteure en scène Brigitte Haentjens.
Robert Normandeau est lauréat des concours internationaux Ars Electronica, Linz (Autriche, 1993, Golden Nica en 1996), Bourges (France, 1986, 1988, 1993), Fribourg (Suisse, 2002), Luigi-Russolo, Varese (Italie, 1989, 1990), Métamorphoses, Bruxelles (Belgique, 2002, 2004), Musica Nova, Prague (République tchèque, 1994, 1995, 1998, 2012, 2013), Noroit-Léonce Petitot, Arras (France, 1991, 1993), Phonurgia Nova, Arles (France, 1987, 1988), Stockholm (Suède, 1992) et Giga-Hertz (Karlsruhe, 2010).
Myriam Boucher

Compositrice
Compositrice sonore et visuelle, Myriam Boucher vit et travaille à Montréal. Son travail sensible et polymorphe porte sur la relation entre la musique, le son et l’image. Fascinée par la nature, elle crée de la musique visuelle inspirée du paysage et du rapport que l’être humain entretient avec celui-ci. Sa création est orientée vers des œuvres de musique visuelle, de performance audiovisuelle, de paysages sonores et de projets immersifs.
Elle est professeure adjointe en composition et création sonore à la Faculté de musique de l’Université de Montréal.
Crédit photo : Renée Lamothe
Dominic Thibault

Compositeur
Dominic Thibault est un compositeur, improvisateur, codeur et créateur d'instruments de musique électronique, qu'ils soient numériques, acoustiques ou les deux. Il a récemment été nommé professeur adjoint à la Faculté de musique de l'Université de Montréal pour poursuivre des recherches en musiques numériques. Sa recherche-création prend forme en studio et va de la composition sur support fixe à l'improvisation avec des processus de rétroaction. Codirecteur du Laboratoire Formes·Ondes, Dominic Thibault est un enseignant d'expérience, membre actif de l'OICRM et du CIRMMT.

L’Orchestre de l’Université de Montréal
Musiciennes et musiciens de l’Orchestre de l’Université de Montréal
Jean-François Rivest, chef d’orchestre
Premiers violons
Isabelle Bélanger-Southey
Emmanuel Quijano Vásquez
Anna Schneegans
Daphnée Sincennes Richard
Marie-Édith Racine
Laurène Patard-Moreau
Maria Mondiru
Martin Choquette
Julie Lapierre
Ana Drobac*
Marie-Claire Vaillancourt**
Seconds violons
Laurent Tanguay
Elisa Ramirez
Alban Cellier
Ophélie Jobin
Ángel Gómez
Luc-André Larose
Perseo Hasan Lopera Lopez
Gloria María Pérez Luévano
Camille Dubois-Guignard
Hashim Bakjaji
Jeanne Côté**
Altos
Quinn Robinson
Benjamin Touron
Maria Fernanda Rubiano
Mariam Sardaryan
Emmanuelle Lambert-Lemoine
Sarah-Eve Vigneault
Vincent Delorme**
Violoncelles
Leila Saurel
Félix Nunes
Thibaut Will
Emmanuel Madsen
Lisa Tulliez-Gattegno
Jefferson Da Silva Perez
Clara Ducos
Arthur Prieur
Contrebasses
Émile Cartier
Étienne Beaulieu-Gaul
Benjamin Pastrana Mankovitz
Yannick Chênevert*
Gabriel Rioux*
Samuel-San Vachon*
Thibault Bertin-Maghit*
Flûtes
Félicia Lévesque (Piccolo)
Gabriel Lapointe-Guay
Hautbois
Daniella Tejada Cortes
Andréanne Chartier-Labrecque (Cor anglais)
Clarinettes
Lau Tak Yin (Clarinette basse)
Gwenaëlle Ratouit
Stéphanie Lavoie
Bassons
Maxime Hargous (Contrebasson)
Éric Bélanger
My-Lan Vu (Contrebasson)
Cors
Hélène Boyez
Mélissa Provost-Ross
Angelica Tombs
Myriam Brodrick
Lili Nayrolles
Trompettes
William Laurin
Félix Fortin
Trombones
Judith Hamel
Erin Sullivan
Elijah Cornish
Timbales et percussions
Béatrice Roy
Mathieu Pouliot*
Léo Guiollot*
Catherine Cherrier*
Harpes
Amaëlle Savary
Kyra Charlton
Piano
Anaïs Lemay
Gérant et musicothécaire
Jeff Poussier Leduc
*Surnuméraires
**Membres du Quatuor Andara, ensemble en résidence junior à la Faculté de musique de l’Université de Montréal
Shramb.1 (création)
Myriam Boucher (née en 1982)
et Dominic Thibault (né en 1984)
Shramb.1 est une installation audiovisuelle se présentant comme une expérience sonore originale, spatialisée sur trois niveaux avec des jeux de lumière et des images interactives. Myriam Boucher a travaillé sur l’aspect visuel, Dominic Thibault s’est chargé de l’aspect sonore.
Les matériaux sonores et visuels proviennent des enregistrements réalisés au cours des répétitions de la Symphonie no 1 de Brahms par l’Orchestre de l’Université de Montréal (OUM). Découpés et catalogués, ces enregistrements ont été traités numériquement afin d’être joués en temps réel grâce à des logiciels spécialisés. Le contenu sonore a été fragmenté en milliers de petits morceaux assemblés dans un ordre différent par un procédé de synthèse concaténative. Lors du traitement en temps réel, le son est unifié et diffusé par une dizaine de haut-parleurs.
Quant au contenu visuel, il est basé sur la transformation des images filmées. Les gros plans sur l’orchestre deviennent des lignes, des mouvements brefs ou des images abstraites projetées sur divers écrans; la synthèse vidéo permet également de construire les images. Le croisement entre les couleurs des images et les informations sonores créent un jeu de lumière
Shramb.1 pose un regard introspectif sur la Première symphonie de Brahms en s’intéressant à l’infiniment petit qui construit le grandiose. L’œuvre invite également le public à se questionner sur sa perception d’une pièce imposante, telle cette symphonie, afin d’observer ce qui s’inscrit dans la mémoire auditive et émotionnelle.
Bourdons pour orchestre et dôme de haut-parleurs (création)
Robert Normandeau (né en 1955)
Bourdons est une pièce essentiellement timbrale qui appartient au cycle d’œuvres immersives nommé Spacialisation timbrale. Dans sa démarche compositionnelle, Robert Normandeau s’intéresse à l’exploitation du timbre dans ses dimensions les plus secrètes. Le timbre étant le paramètre fondateur de l’écriture acousmatique, il joue un rôle essentiel, au même titre que la hauteur, la durée et la dynamique.
Le titre de la pièce a été inspiré au compositeur par son intérêt pour les instruments à bourdons tels la vielle à roue, la cornemuse ou le tanpura. Bourdons est la transposition à l’orchestre d’une œuvre précédente, StrinGDberg, dans laquelle le son enregistré d’une vielle à roue était filtré et diffusé progressivement jusqu’à un crescendo atteignant des composantes aiguës. Dans Bourdons, la notion de filtrage est transposée à l’orchestre. Le son très étouffé au début va peu à peu s’enrichir jusqu’au climax durant lequel les interprètes font grincer et crier leurs instruments. Puis, lors du decrescendo, le son s’appauvrit progressivement. Cette approche donne lieu à une redécouverte du timbre des instruments acoustiques.
Au sein de l’orchestre, la section rythmique – marimba, timbales et piano – donne la pulsation de base. Un concertino, formé d’un violon, d’un cor anglais et d’une harpe, reprend les motifs de la pièce originelle; la harpe simule le son de la vielle à roue. La partie électroacoustique enveloppe l’orchestre grâce à un dispositif de haut-parleurs en forme de dôme; elle occupe une fonction immersive tout en constituant le liant de la pièce.
Bourdons est une commande de l’OUM et interprétée en première mondiale lors de ce concert.
Symphonie no 1 en do mineur, opus 68
Johannes Brahms (1833-1897)
« Et il est arrivé, cet homme au sang jeune, au berceau duquel le Grâces et les Héros ont monté la garde. Il a nom Johannes Brahms. » – Robert Schumann, 1853.
Schumann percevait dans les œuvres pour piano du jeune Brahms des « symphonies déguisées ». Aussi l’encouragea-t-il à écrire une symphonie. Dès 1854, Brahms se mit à la tâche, mais fortement impressionné par l’exemple beethovénien, il renonça et utilisa ses esquisses pour son Premier concerto pour piano. Brahms n’abandonna pas pour autant l’idée d’une symphonie et, en 1862, il envoya le manuscrit d’un premier mouvement à Clara Schumann. Toutefois, ce n’est qu’entre 1874 et 1876 que la Première symphonie sera achevée. Vingt ans de réflexion et de maturation au cours desquelles Brahms a acquis une grande expérience de l’écriture orchestrale, notamment à travers la composition d’œuvres maîtresses telles que le Concerto pour piano no 1, deux Sérénades pour orchestre, le Requiem allemand, les Variations sur un thème de Haydn.
La Symphonie no1 fut créée non pas à Vienne, car Brahms redoutait les critiques, mais à Karlsruhe, le 4 novembre 1876. Donnée à Vienne le 17 décembre 1876, elle fut très bien accueillie, principalement par le critique Edouard Hanslick, qui lui consacra un article élogieux. Tout en soulignant la filiation spirituelle entre Brahms et Beethoven, Hanslick reconnaissait les qualités propres de l’œuvre, la logique de la pensée, la maîtrise de l’écriture, la construction imposante.
La richesse thématique, le travail polyphonique complexe et l’orchestration savamment pensée sont autant de manifestations du gigantesque travail réalisé par Brahms dans cette œuvre. La lente introduction du premier mouvement instaure une atmosphère dramatique. Elle contient plusieurs motifs qui seront développés dans l’Allegro où l’ambiance demeure austère, mais le ton, plus vigoureux et volontaire. L’Andante sostenuto, avec ses lignes mélodiques plus souples, et le troisième mouvement, empli de poésie, procurent un intermède apaisant entre les tensions du mouvement initial et le ton sombre et solennel qui amorce le majestueux quatrième mouvement. C’est à l’annonce du thème de l’Allegro non troppo que les tensions de l’œuvre trouveront leur résolution. Ample, unificateur, tel un choral, ce thème s’apparente à celui de l’Ode à la joie; un témoignage de l’admiration que Brahms vouait à Beethoven.
Florence Leyssieux
Étudiante au doctorat en musicologie
Merci à nos donatrices et donateurs
Nous remercions chaleureusement l’ensemble des donatrices et des donateurs de la Faculté de musique de l’Université de Montréal. La Faculté de musique est également fière de souligner la générosité de son corps professoral : ainsi, ce sont 100 % des professeurs en titre qui contribuent à la campagne de financement.
L’équipe facultaire salue tout particulièrement :
LA MUSIQUE EN HÉRITAGE : MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ DU PATRIMOINE La société du patrimoine regroupe, remercie et honore les personnes qui s’engagent à donner à l’Université de Montréal par voie testamentaire ou sous toute autre forme de dons planifiés. | ||
Angers, Denise | Grisé, Yvette | Succession George-Cédric-Ferguson |
SYMPHONIE | ||
Angers, Denise | Desmarais, Jacqueline† | Desmarais, Sophie |
CONCERTO Dons cumulatifs de 100 000 $ à 999 999 $ | ||
Anonyme (2) | Fichman, Stephen | Le François, Thérèse† |
SONATE Dons cumulatifs de 10 000 $ et plus | ||
Anonyme (7) | Feher, Mary M.J. | Moisan, André |
SERENADE Dons annuels 1 000 $ et plus Dernier don à partir de 2020 | ||
Anonymes (16) | Durivage, Simon | Mccutcheon, Peter |