Programme de soirée

Messages officiels
Mot de la doyenne

Notre Orchestre de l’Université de Montréal est de retour sur les planches, en direct, avec vous, ce soir! Les étudiants sont derrière le rideau depuis trop longtemps et ont vécu des mois pénibles dans leur jeune carrière. Je suis profondément heureuse que notre saison musicale reprenne et que notre belle salle Claude-Champagne vous accueille de nouveau. Nous avons tant attendu ce moment de retrouvailles! La pandémie aura au moins démontré le rôle essentiel des musiciennes et musiciens dans notre société et le caractère irremplaçable de l’expérience du concert.
Célébrons la force de la musique, son pouvoir à nous transporter ailleurs et à nous élever au- dessus des épreuves. Célébrons ensemble la génération talentueuse de musiciennes et musiciens qui aura persévéré et qui, malgré les circonstances, aura porté l’art musical au plus haut niveau. Le programme de la soirée vous permettra en effet de découvrir de jeunes instrumentistes, lauréats des concours de concerto et de composition de la Faculté de musique, en sus de nous faire entendre des œuvres magistrales du répertoire, choisies avec soin et passion par notre chef d’orchestre, Jean-François Rivest.
Toute la communauté facultaire se joint à moi pour vous remercier, cher public, pour votre fidélité et les nombreux témoignages de soutien dont vous nous avez honoré. Oublions un instant les diverses vagues de la pandémie et profitons ensemble, sans retenue, de ce moment d’émotion et de beauté.
Bon concert!
Nathalie Fernando
Doyenne de la Faculté de musique de l’Université de Montréal
Programme musical
FORCES : LA SEPTIÈME DE SIBELIUS
Orchestre de l’Université de Montréal
Jean-François Rivest, chef d’orchestre
Altair Braz Venancio, basson
Thomas Chartré, violoncelle (Premier Prix du Concours de concerto de l’OUM 2021)
Showan Tavakol
Lauréat du Concours de composition de l’OUM 2021
L’ivresse dionysiaque pour basson solo et orchestre (création – 10 min)
Dmitri Chostakovitch
Concerto pour violoncelle no 2 en sol majeur, op. 126 (33 min)
I. Largo
II. Scherzo. Allegretto
III. Finale. Allegretto
Jean Sibelius
Symphonie no 7 en ut majeur, op. 105 (21 min)
Adagio
Un pochett. meno adagio – poco affrett. – Poco a poco affrettando
il Tempo al ... Vivacissimo – rallentando al ...
Adagio – Poco a poco meno lento al ...
Allegro molto moderato – Un pochett. affrettando
Allegro moderato – Poco a poco meno moderato
Vivace
Presto – Poco a poco rallentando al ...
Adagio
Largamente molto – Affettuoso
Tempo I
Ce concert est présenté sans entracte.
Les artistes
Jean-François Rivest

Chef d’orchestre
« Assurément, le spectacle est beau et magistral, d’autant qu’il est porté en fosse par un grand OSM, mené par Jean-François Rivest, qui a compris et mûri tant de choses. Quel impact pour quelle nuance ? Quel « tempo intérieur » pour telle respiration ou tel suspense ? Jean-François Rivest s’est posé toutes ces questions, et le travail du chef est une dramaturgie en soi. »
– Christophe Huss, Le Devoir
Le chef d'orchestre québécois Jean-François Rivest est réputé pour son énergie, sa technique d’une extrême précision et son style passionné, émouvant et profondément engagé. Il maîtrise naturellement une très grande variété de langages musicaux, du baroque au répertoire d’aujourd’hui.
Invité régulier de nombreux grands orchestres, au Canada comme à l’étranger, il a été nommé récemment premier chef invité et conseiller musical du réputé I Musici de Montréal. Il a été chef en résidence à l’Orchestre symphonique de Montréal de 2006 à 2009, où son passage a été particulièrement significatif, ainsi que directeur artistique de l’Orchestre symphonique de Laval, pendant 10 ans, et du Thirteen Strings Ensemble d’Ottawa, pendant 5 ans.
Jean-François Rivest croit fermement que la carrière d’interprète doit se doubler d’une action pédagogique afin de former les prochaines générations de musiciennes et de musiciens. Il a œuvré au sein de plusieurs institutions et, tout particulièrement depuis 1993, à la Faculté de musique de l’Université de Montréal où il a enseigné longtemps le violon et maintenant la direction d’orchestre et divers cours d’interprétation avancés. Il est le fondateur, directeur artistique et chef principal de l'Orchestre de l'Université de Montréal (OUM).
À titre de directeur artistique du Centre d’arts Orford, (maintenant Orford Musique), de 2009 à 2105, il a présidé à la destinée de son académie prestigieuse et de son festival international. Ses années à la tête du Centre d’arts ont été un franc succès et considérées comme des années de grand renouveau artistique. Il s’est d’ailleurs vu décerner le Prix Opus du Directeur artistique de l’année 2011, par le Conseil québécois de la musique.
Ses activités professionnelles et académiques s’enrichissent également d’un volet recherche grâce à une affiliation avec l’OICRM à titre de membre régulier ainsi qu’avec les regroupements internationaux de chercheurs ACTOR et ODESSA.
Formé au Conservatoire de musique de Montréal et à la Juilliard School de New York, il a étudié principalement avec Sonia Jelinkova, Ivan Galamian et Dorothy DeLay, et s'est imposé rapidement comme l'un des meilleurs violonistes québécois de sa génération.
Il est père de quatre enfants et la famille est au cœur de sa vie. Jean-François Rivest est passionné de plein air et de nature (plongée sous-marine, kayak de mer, escalade, trekking, photographie) et compte de nombreuses expéditions importantes à son actif. Il détient un brevet de pilote privé et vole régulièrement à bord de son bon vieux Cessna. Par ailleurs, il croit que la nature, dans toutes ses manifestations, constitue une inspiration vitale dans la profession artistique.
Altair Braz Venancio

Basson
Né au Brésil, Altair Braz Venancio a commencé l’apprentissage du basson à l’âge de 16 ans aux côtés des professeurs Alexandre Silvério, Francisco Fomiga, Renata Botti et Fábio Cury. Ses études l’ont par la suite mené en Suisse où il a étudié auprès d’Afonso Venturieri et de Carlos Colombo, puis en Allemagne dans les classes de Klaus Thunemann, Stefan Schweiger et Eberhard Marschal. Depuis 2019, il est inscrit au doctorat en interprétation à la Faculté de musique de l’Université de Montréal, sous la direction de Mathieu Lussier.
Il a remporté de nombreux prix au Brésil : le Premier Prix du Concours EMMSP Jeunes solistes de São Paulo, le prix du Meilleur interprète de musique brésilienne au Concours de Piracicaba, le Deuxième Prix du Concours Elezazar de Carvalho ainsi que le prix Jeune soliste de l’Universidade Livre de Música de São Paulo.
Altair Braz Venancio a aussi brillé lors de concours internationaux, notamment en décrochant le Premier Prix du Concours Jeune soliste de Besançon en France et le Premier Prix du Concours national d’exécution musicale de Riddes en Suisse et, à Montréal, en plus d’une troisième place du Prix Julie Sirois en collaboration avec le Nouvel Ensemble Moderne.
Soliste, mais aussi musicien d’orchestre, il a pu se joindre à plusieurs ensembles en Europe et au Brésil. Parmi ceux-ci, mentionnons l’Orchestre de chambre de Genève, l’Opéra-Studio de Genève, l’Orchestre à vent du Mont-Blanc, l’Orchestre de l’Opéra de Vienne lors d’une tournée au Japon, l’Orquestra Sinfônica do Estado de São Paulo, l’Orquestra Filarmônica de Minas Gerais et l’orchestre du Theatro São Pedro. Il occupe actuellement le poste de basson solo de l’Orchestre symphonique de Porto Alegre et enseigne au Conservatoire de musique Pablo Komlos de Porto Alegre depuis 2017.
Thomas Chartré

Violoncelle
Premier Prix du Concours de concerto de l’OUM 2021
Le violoncelliste Thomas Chartré est passionné par son art. Brillant interprète, il s’est produit avec de nombreux ensembles, en tant que soliste et chambriste, en Amérique du Nord, en Europe et en Asie. Au Canada, il a été invité à titre de soliste à plusieurs reprises par l’Orchestre de la Francophonie et a joué dans de nombreux festivals. Violoncelle solo du Hyogo Performing Arts Center Orchestra pendant la saison 2017-2018, il a eu la chance d’interpréter la Neuvième symphonie de Beethoven avec 10 000 choristes lors du Suntory 10 000 Freude. Au printemps 2019, il a interprété le Concerto pour violoncelle de Dvořák sous la direction de Joseph Alessi avec la New York Sinfonietta au Carnegie Hall.
Parmi les distinctions qu’il a reçues figurent un Premier Prix au Concours de musique du Canada, le prêt du violoncelle « Gand Père » par la Banque d’instruments de musique du Conseil des arts du Canada et le prix Sylva-Gelber. En 2016, la CBC l’a inclus dans sa liste « 30 hot Canadian classical musicians under 30 ».
Doctorant en interprétation à l’Université de Montréal sous la direction de Yegor Dyachkov, il détient deux maîtrises du New England Conservatory et du Conservatoire national supérieur de musique de Paris. Il a notamment étudié auprès de Michel Strauss, Roland Pidoux et Paul Katz.
Thomas Chartré joue sur un violoncelle Joannes Baptista Ceruti 1815 et un archet Marcel Fétique, généreusement prêté par Canimex.
Showan Tavakol

Compositeur
Lauréat du Concours de composition de l’OUM 2021
Les œuvres de Showan Tavakol, musicien polyvalent Canado-Iranien né à Téhéran, ont été jouées en concert en Europe, en Asie et en Amérique du Nord et du Sud. Il a aussi composé pour le cinéma, notamment pour le film Manuscripts Don’t Burn (Mohammad Rasoulof) présenté au Festival de Cannes en 2013.
En tant qu’interprète, Showan Tavakol a été soliste pour plusieurs de ses compositions incluant le Concerto pour kamancheh et orchestre symphonique, qui a attiré l’attention du jury du Festival international de la musique Fajr, de même que pour Hétérotopie, pièce pour kamancheh et orchestre, avec le NEM. En Iran et en Allemagne, il a également participé à l’enregistrement de ses œuvres que l’on peut entendre sur les albums On Trolley of Time, Parallax View et Suge Sarv, de même qu’Écho des montagnes sous étiquette Analekta.
Showan Tavakol détient une licence en musique et une maîtrise en interprétation du kamancheh de l’Université de Téhéran. Au Québec, il a obtenu une maîtrise en composition de la Faculté de musique de l’Université de Montréal, où il poursuit actuellement un doctorat sous la direction d’Ana Sokolovic.
Intéressé par l’ethnomusicologie et la composition pour la musique du monde, il a aussi acquis une grande expertise des instruments traditionnels de cultures variées. Showan Tavakol a remporté de nombreuses récompenses, dont le Troisième Prix de la Classic Pure Vienna International Music Compétition en 2019.

Musiciennes et musiciens de l’Orchestre de l’Université de Montréal
Jean-François Rivest, chef d’orchestre
Premiers violons
Anna Schneegans
Daphnée Sincennes Richard
Isabelle Bélanger-Southey
Marie-Édith Racine
Laurène Patard-Moreau
Maria Mondiru
Martin Choquette
Marie-Claire Vaillancourt*
Ana Drobac**
Seconds violons
Laurent Tanguay
Elisa Ramirez
Alban Cellier
Ophélie Jobin
Ángel Gómez
Luc-André Larose
Perseo Hasan Lopera Lopez
Camille Dubois-Guignard
Jeanne Côté*
Altos
Quinn Robinson
Benjamin Touron
Maria Fernanda Rubiano
Mariam Sardaryan
Emmanuelle Lambert-Lemoine
Vincent Delorme*
Violoncelles
Leila Saurel
Félix Nunes
Thibaut Will
Emmanuel Madsen
Lisa Tulliez-Gattegno
Jefferson Da Silva Perez
Clara Ducos
Arthur Prieur
Dominique Beauséjour-Ostiguy*
Contrebasses
Pierre Cartier*
Émile Cartier
Benjamin Pastrana Mankovitz
Dominic Girard**
Thibault Bertin-Maghit**
Pablo Seib**
Flûtes
Marie Dubois (Piccolo)
Serena Reuten (Piccolo)
Hautbois
Andréanne Chartier-Labrecque
Daniella Tejada Cortes (Cor anglais)
Jonathan St-Cyr
Clarinettes
Lau Tak Yin (Clarinette basse)
Gwenaëlle Ratouit
Bassons
Maxime Hargous
My-Lan Vu (Contrebasson)
Éric Bélanger
Cors
Hélène Boyez
Myriam Brodrick
Mélissa Provost-Ross
Lili Nayrolles
Trompettes
William Laurin
Félix Fortin
Bianca Gauthier-Denis
Trombones
Judith Hamel
Erin Sullivan
Elijah Cornish
Timbales et percussions
Béatrice Roy
Anne-Clémentine Chabot
Joseph Visseaux
Léo Guiollot**
Harpes
Amaëlle Savary
Kyra Charlton
Gérant et musicothécaire
Jeff Poussier Leduc
*Membres du Quatuor Andara, ensemble en résidence junior à la Faculté de musique de l’Université de Montréal
**Surnuméraires
Les œuvres
Showan Tavakol (né en 1979)
(Lauréat du Concours de composition de l’OUM 2021)
L’ivresse dionysiaque pour basson et orchestre (Création)
Dieu de l’ivresse et de la joie, Dionysos peut s’avérer impitoyable et meurtrier tout en étant celui qui tente de résoudre les contradictions. Pour Showan Tavakol, Dionysos représente un mélange de tristesse et d’héroïsme. Quant à l’ivresse dionysiaque, elle est souvent définie comme une extase mystique au cours de laquelle les tensions entre la bête et le dieu s’expriment à travers l’humain.
Pour symboliser le caractère pluridimensionnel de Dionysos, et les contradictions qu’il présente, Showan Tavakol a utilisé les distorsions qui résultent des sons multiphoniques du basson. À ce titre, Calling de Dai Fujikura ou Klaus-Ur de Heinz Holliger l’ont inspiré durant l’écriture de la partie soliste.
Une autre source importante d’inspiration pour le compositeur est le Radif, le répertoire de la musique savante persane. Tavakol a utilisé cinq motifs modaux issus du Radif, ces motifs représentant diverses atmosphères de la musique iranienne. La microtonalité des modes orientaux est en surbrillance dans l’œuvre, plus particulièrement lorsque des notes sont polarisées avec insistance pour évoquer un mode particulier. Le traitement des divers modes sur des axes verticaux polyphoniques et hétérophoniques fait naître un sentiment de polymodalité tout au long de la pièce. La disposition de ces modes structure l’œuvre.
L’ivresse dionysiaque comporte trois mouvements enchaînés, sa forme s’articule autour de trois éthos – héroïque, triste, joyeux – et de trois dynamiques – accentué, lyrique, rythmique; les éthos et les dynamiques pouvant se combiner de diverses manières.
Les sons multiphoniques du basson, et les distorsions qui en résultent symbolisent l’anarchie dans l’existence de Dionysos tandis que l’orchestre, en contrepartie, tente de créer un contraste. Les modes tragiques et héroïques sont généralement confiés au basson alors que l’orchestre utilise des modes exprimant des atmosphères contraires. La relation entre le basson et l’orchestre est multiple : parfois, la résonance découlant des sons multiphoniques du basson trouve sa résolution dans l’orchestre, d’autres fois, ce dernier accompagne le soliste dans une texture hétérophonique, quelques fois, l’orchestre et le basson dialoguent.
Dmitri Chostakovitch (1906-1975)
Concerto pour violoncelle no 2, op. 126
L’année 1966, date de composition du Second concerto pour violoncelle, marque le retour en grâce de Chostakovitch après les répressions de la période stalinienne. Le compositeur, dont on fête le 60e anniversaire, est honoré du titre de « Héros du travail socialiste », il est nommé membre des académies de musique de Suède et d’Angleterre, de l’académie des Sciences aux États-Unis, et plusieurs concerts dédiés à ses œuvres sont donnés en Écosse et en URSS. Cependant, la reconnaissance tardive dont Chostakovitch fait l’objet affecte peu le ton de ses œuvres : l’ironie, l’angoisse et la désillusion demeurent en sa musique.
Le Second concerto pour violoncelle rend hommage à la poétesse Anna Akhmatova décédée en mars 1966; une poétesse très appréciée du compositeur, aussi une profonde mélancolie parcourt l’œuvre. Le violoncelle amorce le Largo avec une cellule de quatre notes qui va générer une importante partie du matériau musical de la pièce. Le discours est sombre, plaintif. Le brio attendu dans un concerto cède la place à l’introspection, mais l’œuvre n’en demeure pas moins techniquement redoutable pour le soliste.
Le ton change radicalement dans le mouvement central qui s’ouvre sur un thème issu d’une chanson populaire d’Odessa « Bagels, achetez mes bagels ». Affirmé avec détermination par le violoncelle, ce thème va animer tout le mouvement, circulant d’un pupitre à l’autre. Introduit par les cuivres et les tambours, l’Allegretto final s’enchaîne au second mouvement sans interruption. Plusieurs citations des thèmes des mouvements précédents ainsi que des épisodes lyriques, presque inattendus, entrecoupent un discours empli de tensions. Le climax est atteint lorsque l’orchestre s’empare de la mélodie populaire d’Odessa pour la marteler avec une rage quasi désespérée. Puis, l’œuvre retrouve peu à peu le climat introspectif et résigné dans lequel elle avait débuté.
Le Concerto pour violoncelle no 2 a été créé le 25 septembre 1966 par son dédicataire, le violoncelliste Mstislav Rostropovitch, et l’Orchestre symphonique de l’URSS dirigé par Evgeny Svetlanov.
Jean Sibelius (1865-1957)
Symphonie no 7 en do majeur, op. 105
« Bien des contemporains confectionnent des cocktails très sulfureux; je vous offre une eau pure et froide. » – Jean Sibelius
Constituée d’un mouvement unique, la Septième symphonie fut créée le 24 mars 1924, à Stockholm, sous la direction du compositeur; elle ne fut jouée en Finlande qu’en 1927. La forme particulière de l’œuvre lui valut tout d’abord le titre de Fantasia Sinfonica, titre que le compositeur abandonna peu après. La Symphonie no 7 réalise une forme de synthèse des expérimentations auxquelles Sibelius s’était livré à travers ses six premières symphonies, et une partie du matériau musical de la Cinquième symphonie, laissé de côté après sa révision, est utilisé dans la Symphonie no 7.
Les divers épisodes très contrastés, harmoniquement, stylistiquement ou rythmiquement, qui composent cette symphonie sont mis en relief par un thème confié aux cuivres. Outre ce thème unificateur, trois éléments musicaux, soumis à un procédé de transformation motivique, renforcent la cohésion de l’œuvre.
Le thème des cuivres émerge à la fin du premier épisode lent. Il introduit un scherzo central, au cours duquel le tempo s’accélère, s’opposant au caractère méditatif du début. La troisième apparition du thème conduit au climax expressif puis à un bref retour de l’épisode lent initial. La symphonie se termine subitement, l’envolée des cordes surgissant de la masse orchestrale.
Au moment où paraissaient les premières œuvres dodécaphoniques de Schoenberg, Sibelius écrivait sa Septième symphonie en do majeur. Toutefois, Schoenberg n’avait-il pas affirmé qu’il restait encore beaucoup de chefs-d’œuvre à écrire dans cette tonalité? Sibelius en fit une brillante démonstration avec son ultime symphonie. Par la suite, hormis le poème symphonique Tapiola, écrit en 1926, la musique de scène pour La tempête de Shakespeare et les esquisses d’une Huitième symphonie qu’il détruira, Sibelius ne devait composer que quelques œuvres isolées de moindre envergure. Dépressif, soucieux de son image de créateur et craignant de décevoir son public, le compositeur se livrait à une sévère autocritique qui le conduisit à un silence presque total les trente dernières années de sa vie.
Florence Leyssieux
Étudiante au doctorat en musicologie
Philanthropie
Les prix Peter et Mary Jane White

Un précieux soutien pour nos étudiantes et étudiants solistes
Pour récompenser les lauréates et lauréats du Concours de concerto de l’Orchestre de l’Université de Montréal, Peter A. White a créé, au printemps 2009, les prix Peter et Mary Jane White à la mémoire de sa fille Mary Jane (1956-2005). Passion, engagement social et amour de la vie traduisent en quelques mots l’existence brusquement interrompue de l’épicurienne qu’elle était.
Ode au talent et à la jeunesse, ces prix permettent à de jeunes interprètes d’explorer « la beauté qui sauvera le monde » (pour paraphraser Dostoïevski) comme Mary Jane souhaitait tant le faire. Le souvenir de Mary Jane White offre de l’espoir, du courage et du réconfort à toutes les personnes qui poursuivent cette quête d’absolu.
Lors des deux dernières éditions du Concours de concerto de l’OUM, les étudiantes et étudiants suivants ont été récompensés par les prix Peter et Mary Jane White :
Édition 2021 :
- 1er prix : Thomas Chartré, violoncelle (2 000 $)
- 2e prix : Juliette Félix, flûte (1 500 $)
- 3e prix (ex aequo) : Félix Nunes, violoncelle (750 $) et Mélissa Tremblay, hautbois (750 $)
Édition 2020 :
- 1er prix (2 000 $) : Poom Prommachart, piano
- 2e prix (1 000 $) : Huanhuan Sun, violon
- 3e prix (1 000 $) : Charissa Vandikas, piano
Nous tenons à saluer chaleureusement la conjointe de feu Peter White, Mary M. J. Feher, qui continue d’honorer la mémoire de son époux en perpétuant son engagement à l’égard de la Faculté de musique et de ses étudiantes et étudiants solistes par le biais de ces prix.
Merci à nos donatrices et donateurs
Nous remercions chaleureusement l’ensemble des donatrices et des donateurs de la Faculté de musique de l’Université de Montréal. La Faculté de musique est également fière de souligner la générosité de son corps professoral : ainsi, ce sont 100 % des professeurs en titre qui contribuent à la campagne de financement.
L’équipe facultaire salue tout particulièrement :
LA MUSIQUE EN HÉRITAGE : MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ DU PATRIMOINE La société du patrimoine regroupe, remercie et honore les personnes qui s’engagent à donner à l’Université de Montréal par voie testamentaire ou sous toute autre forme de dons planifiés. | ||
Angers, Denise | Grisé, Yvette | Succession George-Cédric-Ferguson |
SYMPHONIE | ||
Angers, Denise | Desmarais, Jacqueline† | Desmarais, Sophie |
CONCERTO Dons cumulatifs de 100 000 $ à 999 999 $ | ||
Anonyme (2) | Fichman, Stephen | Le François, Thérèse† |
SONATE Dons cumulatifs de 10 000 $ et plus | ||
Anonyme (7) | Feher, Mary M.J. | Moisan, André |
SERENADE Dons annuels 1 000 $ et plus Dernier don à partir de 2020 | ||
Anonymes (16) | Durivage, Simon | Mccutcheon, Peter |