Programme musical
L’Orchestre de l’Université de Montréal
sous la direction de Jean-François Rivest
Carl Nielsen (1865-1931)
Concerto pour flûte et orchestre, FS 119
I. Allegro moderato
II. Allegretto
III. Adagio ma non troppo – Tempo di marcia
Soliste : Juliette Félix, flûte
Deuxième prix du Concours de concerto de l’OUM 2020
Michel Longtin (né en 1946)
In memoriam Ralph Vaughan Williams (création)
Dédié à Jean-Jacques Leduc
ENTRACTE
Richard Strauss (1864-1949)
Der Rosenkavalier, op. 59, TrV 227d
Suite tirée de l’opéra
I. Con moto agitato
II. Allegro molto
III. Tempo di valse, assai comodo da primo
IV. Moderato molto sostenuto. Andante tranquillo
V. Quick Waltz: Molto con moto
Jean-François Rivest, chef d’orchestre

« Assurément, le spectacle est beau et magistral, d’autant qu’il est porté en fosse par un grand OSM (Orchestre symphonique de Montréal), mené par Jean-François Rivest, qui a compris et mûri tant de choses. Quel impact pour quelle nuance? Quel « tempo intérieur » pour telle respiration ou tel suspense? Jean-François Rivest s’est posé toutes ces questions, et le travail du chef est une dramaturgie en soi. »
Christophe Huss, Le Devoir
Le chef d'orchestre québécois Jean-François Rivest est réputé pour son énergie, sa technique d’une extrême précision et son style passionné, émouvant et profondément engagé. Il maîtrise naturellement une très grande variété de langages musicaux (du baroque au répertoire d’aujourd’hui).
Invité régulier de nombreux orchestres, à Montréal, au Canada comme à l’étranger (États-Unis, Mexique, Pérou, France, Suisse, Espagne, Russie et Corée du sud), il a été chef en résidence à l’Orchestre symphonique de Montréal, de 2006 à 2009, où son passage a été particulièrement significatif, ainsi que directeur artistique de l’Orchestre symphonique de Laval, pendant 10 ans, et du Thirteen Strings Ensemble d’Ottawa, pendant 5 ans.
Depuis le printemps 2021, il dirige le prestigieux orchestre de chambre I Musici de Montréal à titre de principal chef invité. Durant les derniers mois de 2021, en pleine pandémie, il a dirigé à l’Opéra de Lausanne et de Fribourg en Suisse, ainsi que huit concerts de l’Orchestre Symphonique du Pays Basque, en France.
Jean-François Rivest croit fermement que la carrière d’interprète doit se doubler d’une action pédagogique afin de former les prochaines générations de musiciennes et de musiciens. Il a œuvré au sein de plusieurs institutions et, tout particulièrement depuis 1993, à la Faculté de musique de l’Université de Montréal où il a enseigné longtemps le violon et maintenant la direction d’orchestre et divers cours d’interprétation avancés. Il est le fondateur, directeur artistique et chef principal de l'Orchestre de l'Université de Montréal (OUM).
À titre de directeur artistique du Centre d’arts Orford, (maintenant Orford Musique) de 2009 à 2015, il a présidé à la destinée de son académie prestigieuse et de son Festival international. Ses années à la tête du Centre d’arts ont été un franc succès et considérées par tous comme des années de grand renouveau artistique. Il s’est d’ailleurs vu décerner le Prix Opus du Directeur artistique de l’année 2011, par le Conseil québécois de la musique.
Formé au Conservatoire de Montréal et à la Juilliard School de New York, il a étudié principalement avec Sonia Jelinkova, Ivan Galamian et Dorothy DeLay, et s'est imposé rapidement comme l'un des meilleurs violonistes québécois de sa génération.
Il est père de quatre enfants et la famille est au cœur de sa vie. Jean-François Rivest est passionné de plein air et de nature (plongée sous-marine, kayak de mer, escalade, trekking, photographie) et compte de nombreuses expéditions importantes à son actif. Il détient un brevet de pilote privé et vole régulièrement à bord de son bon vieux Cessna. Par ailleurs, il croit que la nature, dans toutes ses manifestations, constitue une inspiration vitale dans la profession artistique.
Juliette Félix, flûtiste

Ayant commencé la flûte traversière à l'âge de sept ans, Juliette Félix intègre ensuite le Conservatoire de Tours (France) dans la classe de Frédérique Saumon et de Véronique Albini. En 2016, elle entre à l'Institut supérieur des arts de Toulouse où elle étudie auprès de Sandrine Tilly et obtient, en 2019, son diplôme national professionnel de musicien ainsi qu'une licence de musicologie. Elle poursuit son parcours académique à l'Université de Montréal, où elle obtient une maîtrise en interprétation en 2021 dans la classe de Jocelyne Roy.
Lauréate du Prix Julie Sirois de musique contemporaine en 2020, elle remporte également le Deuxième Prix du concours de Concerto de l'Université de Montréal en 2021.
Passionnée par la musique d'ensemble, Juliette Félix a joué au sein de nombreux orchestres et formations, dont l’Orchestre national du Capitole de Toulouse, l’Opéra de Toulon, la Musika Orchestra Academy, l'Orchestre de l'Université de Montréal et l’Orchestre des jeunes du Centre, en plus de s’être produite plusieurs fois au festival Jazz in Marciac. Récemment, on a pu l’entendre comme soliste avec l’ensemble solidaire Cartésixte.
Depuis septembre 2021, Juliette Félix se perfectionne en flûte piccolo au Conservatoire de Rueil-Malmaison, ainsi qu’en musique ancienne au conservatoire du Grand Avignon. Elle enseigne dans le cadre du projet Démos, permettant l’accès à la musique aux enfants des banlieues défavorisées.
Les musiciennes et musiciens de l’OUM

Premiers violons | Flûtes |
Les oeuvres
Concerto pour flûte et orchestre
Carl Nielsen
Né le 9 juin 1865 à Nørre Lyndelse, mort le 3 octobre 1931 à Copenhague
Natif du Danemark, Nielsen a étudié au Conservatoire royal de Copenhague avant d’effectuer plusieurs voyages en Allemagne, en France et en Italie afin de parfaire son éducation musicale. Parallèlement à ses activités de compositeur, Nielsen a mené une carrière professionnelle de violoniste puis de chef d’orchestre avant d’être nommé professeur au Conservatoire royal de Copenhague dont il deviendra le directeur. Auteur, entre autres, de deux opéras, de six symphonies, de musiques de scène, d’ouvertures, d’un poème symphonique, Saga-Drøm, et de trois concertos, Nielsen a développé un style personnel en s’émancipant du post-romantisme allemand alors très présent au Danemark.
Le Concerto pour flûte a été composé en 1926 lors d’un séjour en Italie. Il a été créé à Paris, en octobre, lors d’un concert consacré à Nielsen. Emil Telmànyi, le gendre du compositeur, dirigeait l’Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire. Le soliste était Holger Gilbert-Jespersen, le dédicataire de l’œuvre. La première danoise eut lieu le 25 janvier 1927. À cette occasion, Nielsen modifia la fin de l’œuvre, et c’est dans cette version définitive que le concerto s’est inscrit dans le répertoire des flûtistes.
Le mouvement initial est le plus développé et, selon le compositeur, il pourrait constituer une pièce autonome. Outre l’orchestre, quelques instruments interviennent auprès de l’instrument soliste : la clarinette converse avec la flûte, et le trombone entre en scène de façon incongrue alors que la flûte lui répond par quelques pirouettes. Après deux cadences du soliste, la première interrompue de manière intempestive par l’orchestre, et la seconde, soutenue par la clarinette, l’Allegro moderato se conclut sereinement.
Des transitions légères et des harmonies audacieuses caractérisent le second mouvement dont la structure, assez libre, s’émancipe de celle du concerto traditionnel. Cet Allegretto ne manque ni de fantaisie ni d’humour comme en témoignent les quelques interventions du trombone qui tente de s’immiscer dans le jeu de la flûte. Cette dernière, imperturbable, poursuit son discours avec brio, et la pièce se termine sur une note d’allégresse et de légèreté.
In memoriam Ralph Vaughan Williams
Œuvre dédiée à Jean-Jacques Leduc
Michel Longtin
Né le 20 mai 1946 à Montréal
Après 15 années de silence, Michel Longtin a repris la plume pour écrire une œuvre orchestrale qui rend hommage au compositeur britannique Ralph Vaughan Williams (1872-1958). Pourquoi rompre ce long silence? Pour relever un défi, adopter un style plus épuré, moins expérimental que celui qu’il avait développé auparavant et pour apprendre un nouveau langage, celui de Vaughan Williams. C’est après avoir écouté la Deuxième symphonie de Vaughan Williams que Michel Longtin a eu envie de composer. Plusieurs caractéristiques de cette œuvre écrite en 1912 l’ont touché : le traitement d’une modalité mêlée d’accents modernes et les couleurs harmoniques très novatrices par rapport à celles des compositeurs de l’époque.
In memoriam Ralph Vaughan Williams est une pièce essentiellement consonante. Dans son travail, le compositeur s’est intéressé aux couleurs harmoniques afin de les rapprocher de celles de l’univers de Vaughan Williams. La forme est libre et bien structurée, sans long développement ni climax. Les idées musicales s’enchaînent avec peu de transition, les thèmes exposés sont réentendus au cours de l’œuvre.
La Deuxième symphonie ainsi que les Symphonies no 5 et no 6 de Vaughan Williams constituent les principales sources d’inspiration de cette œuvre. Néanmoins, afin de donner une couleur plus « britannique » à la pièce, Longtin a simulé harmoniquement une courte mélodie de cornemuse confiée à trois hautbois et trois bassons et quelques réminiscences d’une mélodie irlandaise se font entendre par moment.
Der Rosenkavalier, suite op. 59
Richard Strauss
Né le 1er juin 1864 à Munich, mort le 8 septembre 1949 à Garmisch-Partenkirchen
Richard Strauss remporta un vif succès avec son opéra Le Chevalier à la rose, créé en 1911. À l’intérieur de cet opéra, sorte d’évocation mi-nostalgique, mi-caricaturale de la Vienne impériale, Strauss se livre à une réflexion psychologique sur les différents âges de la vie. Il met en scène une femme vieillissante, La Maréchale, qui s’éprend d’un jeune noble, Octavian. Ce dernier tombera amoureux de Sophie, une jeune femme promise au baron Ochs, un personnage dépravé. Dans une scène d’adieux douce-amère, La Maréchale se résignera et abandonnera son jeune amant à Sophie.
La Suite op. 59, composée de six sections enchaînées, représente une sorte de pot-pourri des moments forts de l’opéra. Après la brillante introduction des cors, la musique s’adoucit et la clarinette entame une mélodie teintée de classicisme pour évoquer la scène d’amour entre La Maréchale et Octavian. La rencontre de Sophie et d’Octavian, lors de la présentation de la rose, est empreinte d’une retenue douce-amère et ponctuée par des interventions discrètes, mais dissonantes du célesta. Une suite de valses, tour à tour élégantes, sensuelles ou caricaturales parcourt toute la pièce, accompagnant les multiples facettes des émotions ressenties par les personnages, et la Suite se termine sur une valse enflammée et débridée.
Florence Leyssieux
Musicologue
Faites vibrer leur passion – Campagne de financement
Bourses d’aide financière liées à la 5e vague de la pandémie
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Merci de votre soutien
Nous remercions chaleureusement l’ensemble des donatrices et des donateurs de la Faculté de musique de l’Université de Montréal. La Faculté de musique est également fière de souligner la générosité de son corps professoral : ainsi, ce sont 100 % des professeurs en titre qui contribuent à la campagne de financement.
L’équipe facultaire salue tout particulièrement :
LA MUSIQUE EN HÉRITAGE : MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ DU PATRIMOINE La société du patrimoine regroupe, remercie et honore les personnes qui s’engagent à donner à l’Université de Montréal par voie testamentaire ou sous toute autre forme de dons planifiés. | ||
Angers, Denise | Grisé, Yvette | Succession George-Cédric-Ferguson |
SYMPHONIE | ||
Angers, Denise | Desmarais, Jacqueline† | Desmarais, Sophie |
CONCERTO Dons cumulatifs de 100 000 $ à 999 999 $ | ||
Anonyme (2) | Fichman, Stephen | Le François, Thérèse† |
SONATE Dons cumulatifs de 10 000 $ et plus | ||
Anonyme (7) | Feher, Mary M.J. | Moisan, André |
SERENADE Dons annuels 1 000 $ et plus Dernier don à partir de 2020 | ||
Anonymes (16) | Durivage, Simon | Mccutcheon, Peter |