Mot de la doyenne de la Faculté de musique de l’UdeM
Ce soir, l’Orchestre de l’Université de Montréal, l’OUM, termine une saison qui fut remarquable à bien des égards; qu’on pense au grand concert donné à la Maison symphonique de Montréal l’automne dernier avec des extraits de Daphnis et Chloé de Ravel, une création étudiante et le Double concerto pour piano de Mendelssohn, ou encore à la dernière production d’opéra de La flûte enchantée de Mozart avec des projections numériques hautes en couleur.
Cette saison musicale qui coïncide avec le 30e anniversaire de l’OUM est également marquée par le départ à la retraite de Jean-François Rivest, professeur à la Faculté de musique depuis plus de 30 ans et chef fondateur de l’Orchestre. Tout au long de sa carrière en enseignement, il a su proposer des projets audacieux et inspirants à nos étudiantes et étudiants, afin de les préparer aux exigences du milieu professionnel.
Au fil des trois dernières décennies, notre OUM, sous sa direction, a contribué à la formation des étudiantes et étudiants de la Faculté de musique, en leur donnant notamment l’occasion de se mesurer à un riche et vaste répertoire, pour notre plus grand bonheur. Aux quelque 2 000 instrumentistes qui sont passés par les rangs de l’Orchestre s’ajoutent aussi, issus de la Faculté, une centaine de jeunes solistes éblouissants qui se sont produits dans des œuvres concertantes et une centaine de compositrices et compositeurs dont on a pu découvrir les créations originales.
Ce soir, les musiciennes et musiciens de l’Orchestre, auxquels se joignent sur scène plusieurs diplômés, amis et choristes, et en coulisses toute l’équipe de la Faculté de musique, nous offriront une soirée exceptionnelle afin de saluer de manière éclatante son départ à la retraite.
Je vous souhaite un excellent concert!
Nathalie Fernando
Doyenne de la Faculté de musique de l’Université de Montréal
Programme musical
La « Résurrection » de Mahler par l'OUM et Jean-François Rivest
Samedi 13 avril 2024 – 19 h 30
Salle Claude-Champagne
Orchestre de l’Université de Montréal
Jean-François Rivest, chef
Layla Claire, soprano (diplômée)
Mireille Lebel, mezzo-soprano (diplômée)
François A. Ouimet et Matthew C. Lane, chefs de chœur
Chœur Métropolitain
Chœur sénior du programme Musique-études de l’École de musique Vincent-d’Indy
Chœur de la Faculté de musique de l’UdeM
Avec la participation de musiciennes et musiciens de la Haute École de Musique de Lausanne (HÉMU)
Gustav Mahler
Symphonie no 2 en do mineur, « Résurrection »
I. Allegro maestoso
II. Andante moderato
III. In ruhig fließender Bewegung (En un mouvement tranquille et paisible)
IV. Urlicht (Lumière originelle); noté Sehr feierlich aber schlicht. Choralmäßig (Très solennel, mais sobre. Comme un choral)
V. Im Tempo des Scherzos
Ce concert est présenté sans entracte.
La Faculté de musique bénéficie du soutien du Fonds Denise et Pierre-André Lavoie pour les maîtres de prestige, du Fonds Denise Angers et Joseph-Claude Poulin de soutien à l'Atelier d'opéra et à l'Orchestre de l'Université de Montréal, et du Fonds Luc Vinet, qui rendent possibles la tenue de ce concert.
La Faculté de musique remercie La Presse, partenaire média de la saison 2023-2024.
Les artistes
Jean-François Rivest
Directeur artistique de l’Orchestre de l’Université de Montréal
Professeur titulaire à la Faculté de musique
« Jean-François Rivest : Grand Allumeur » – Le Devoir, 2019
« La musique triomphe sous la baguette de Jean-François Rivest » – Le Soleil, 2020
« Jean-François Rivest : illumineur de ténèbres » – Le Nouvelliste, 2022
Le chef d’orchestre québécois Jean-François Rivest est réputé pour son énergie, sa technique d’une extrême précision et son style passionné, émouvant et profondément engagé. Il maîtrise naturellement une très grande variété de langages musicaux (du baroque au répertoire d’aujourd’hui).
Invité régulier de nombreux orchestres, à Montréal, au Canada comme à l’étranger (États-Unis, Mexique, Pérou, France, Suisse, Espagne, Russie, Corée du Sud), il a été chef en résidence à l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM) de 2006 à 2009, où son passage a été particulièrement significatif, ainsi que directeur artistique de l’Orchestre symphonique de Laval pendant 10 ans, et du Thirteen Strings Ensemble d’Ottawa, pendant 5 ans. Durant les derniers mois de 2021, en pleine pandémie, il a dirigé à l’Opéra de Lausanne et de Fribourg en Suisse, ainsi que 8 concerts de l’Orchestre du Pays Basque, en France.
D’abord désigné premier chef invité et conseiller artistique en 2021, il a été tout récemment nommé directeur artistique du prestigieux orchestre de chambre I Musici de Montréal; une nomination qui, comme le soulignait Christophe Huss dans Le Devoir, « tombe sous le sens, puisque depuis son arrivée, la chimie a très bien fonctionné entre le chef et les musiciens ».
Jean-François Rivest croit fermement que la carrière d’interprète doit se doubler d’une action pédagogique afin de former les prochaines générations de musiciennes et de musiciens. Il a œuvré au sein de plusieurs institutions et, tout particulièrement depuis 1993, à la Faculté de musique de l’Université de Montréal où il a enseigné longtemps le violon et maintenant la direction d’orchestre et divers cours d’interprétation avancés. Il est le fondateur, directeur artistique et chef principal de l’Orchestre de l’Université de Montréal (OUM).
À titre de directeur artistique du Centre d’arts Orford (maintenant Orford Musique) de 2009 à 2015, il a présidé à la destinée de son académie prestigieuse et de son festival international. Ses années à la tête du Centre d’arts ont été un franc succès et considérées comme des années de grand renouveau artistique. Il s’est d’ailleurs vu décerner le Prix Opus du Directeur artistique de l’année 2011, par le Conseil québécois de la musique.
Formé au Conservatoire de musique de Montréal et à la Juilliard School de New York, Jean-François Rivest a étudié principalement avec Sonia Jelinkova, Ivan Galamian et Dorothy DeLay, et s’est imposé rapidement comme l’un des meilleurs violonistes québécois de sa génération.
Il est père de quatre enfants et la famille est au cœur de sa vie. Jean-François Rivest est passionné de plein air et de nature (plongée sous-marine, kayak de mer, escalade, trekking, photographie) et compte de nombreuses expéditions importantes à son actif. Il détient un brevet de pilote privé et vole régulièrement à bord de son bon vieux Cessna. Par ailleurs, il croit que la nature, dans toutes ses manifestations, constitue une inspiration vitale dans la profession artistique.
Layla Claire
Soprano
Diplômée de la Faculté de musique de l’Université de Montréal (baccalauréat 2004; maîtrise 2006)
La soprano canadienne Layla Claire a entamé la saison 2023-2024 par une création au Staatsoper de Hambourg en jouant Venere dans l’opéra de Salvatore Sciarrino Venere e Adone. Tout en défendant de nouvelles œuvres, elle est connue comme soprano spécialiste de Mozart et Haendel. Elle ajoute maintenant à son répertoire des rôles du style jugendlich dramatischer soprano fach, jeune soprano dramatique.
Au cours des dernières saisons, elle a chanté Donna Elvira (Don Giovanni) au Salzburg Festspiele, à l’Opéra de Zurich et au Staatsoper de Munich; Donna Anna (Don Giovanni) à Glyndebourne; Alcina au Staatsoper de Hambourg et au Karlsruhe Handel Festival, Sandrina (La finta giardiniera); Helena (Le songe d’une nuit d’été) au Festival d’Aix-en-Provence; et La Gouvernante" (The Turn of the Screw) à l’Opéra de Zurich. Elle a été membre du Lindemann Young Artist Program au Metropolitan Opera où elle a fait ses débuts dans le rôle de Tebaldo (Don Carlo) sous la direction de Yannick Nézet-Seguin. Depuis, on l’a vue sur la scène du Met en tant qu’invitée, notamment pour la création du rôle d’Helena dans le pastiche baroque The Enchanted Island dirigé par William Christie et dans le rôle d’Anne Trulove dans The Rake’s Progress dirigé par James Levine.
Concertiste réputée, elle s’est produite avec le Boston Symphony, le New York Philharmonic, le Hamburg Staatsorchester, l’Orchestre symphonique de Montréal, l’Orchestre Métropolitain, le Boston Baroque et le Bamberg Symphony. Elle a étudié à l’Université de Montréal et au Curtis Institute of Music.
Mireille Lebel
Mezzo-soprano
Diplômée de la Faculté de musique de l’Université de Montréal (maîtrise 2005; DESS 2006)
La mezzo-soprano canadienne Mireille Lebel interprète des rôles de mezzo lyrique à l’opéra et en concert à l’échelle internationale. Aujourd’hui installée à Berlin, elle a commencé sa carrière comme jeune artiste à l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal et s’est ensuite rendue en Allemagne pour se joindre à l’ensemble du Theater Erfurt. Après avoir terminé son contrat, elle devient artiste indépendante. Depuis, elle a chanté avec de nombreux théâtres tels que Deutsche Oper, Opera Atelier, Prague State Opera, Tafelmusik, Theater Basel, Opéra théâtre de Metz, Opéra de Nice, Vancouver Opera, Aix-en-Provence Festival, Les Violons du Roy, Fondazione Pergolesi Spontini, Staatstheater Nuremberg, Theater Dessau, et Collegium 1704.
Elle a enregistré sept disques d’opéra avec le Boston Early Music Festival avec la maison de disque Classic Produktion Osnabrück (CPO), dont La descente d’Orphée aux enfers, lauréat d’un Grammy, ainsi que le String Quartet N.2 de Schoenberg avec l’Ensemble Richter. En 2020, elle a cofondé le collectif artistique Crown the Muse avec Rachel Fenlon qui reçoit une bourse du Conseil des Arts du Canada pour une première collaboration, un opéra pour deux femmes mis en scène par Bruno Ravella.
François A. Ouimet
Chef du Chœur Métropolitain et du Chœur sénior du programme Musique-études de l’École de musique Vincent-d’Indy
Basé à Montréal, François A. Ouimet est un chef de chœur, chanteur et musicien aux horizons multiples. Il est responsable du programme de chant choral à l’École de musique Vincent-d’Indy. Il est chef-répétiteur pour le Chœur Métropolitain, dirigé par Yannick Nézet-Séguin. Il est également choriste professionnel.
Polyvalent, passionné, positif et exigeant, il est très en demande et donne des ateliers sur le chant choral partout au Québec et au Canada. Il enseigne au camp musical Cammac depuis plus de 20 ans.
Matthew C. Lane
Chef du Chœur de l’Université de Montréal
Pédagogue et chef de chœur dévoué, le Matthew C. Lane transmet sa passion et son savoir en tant que professeur invité à la Faculté de musique de l’Université de Montréal. Depuis son entrée en poste en 2018, il crée et enseigne plusieurs cours d’écriture, de formation auditive et de chant d’ensemble.
Matthew Lane poursuit son intérêt pour la polyphonie et l’aspect communautaire de la musique dans un baccalauréat en orgue à la Mount Allison University. Sa maîtrise et son doctorat en recherche-création à l’Université de Montréal l’amènent à s’installer au Québec, duquel il tombe amoureux. Il y est depuis actif comme compositeur, organiste, chercheur, pédagogue, et directeur artistique pour le Chœur suédois et l’Ensemble Kô.
Ses activités en arts et en recherche transparaissent dans son approche panoramique à l’enseignement du chant choral, et sa volonté de préparer les choristes au monde professionnel de la musique par des occasions d’apprentissage riches et variées.
Les musiciennes et musiciens de l’Orchestre de l’UdeM
| Les musiciennes et musiciens de l’Orchestre de l’UdeM
Violons I Violons II Altos Violoncelles Contrebasses Flûtes Hautbois Clarinettes Bassons Cors Trompettes Trombones Tuba Percussions Harpes Orgue
Auxiliaire d'enseignement pour l’OUM 1 Étudiante ou étudiant de la Haute École de Musique de Lausanne (HEMU)
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Les choristes
| Les choristes qui participent à ce concert sont membres du Chœur Métropolitain et du Chœur sénior du programme Musique-études de l’École de musique Vincent-d’Indy, dirigés par François A. Ouimet, ou encore du Chœur de l’Université de Montréal, dirigé par Matthew C. Lane
Sopranos
Altos
Ténors
Basses
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L’œuvre
Gustav Mahler
Né le 7 juillet 1860 à Kaliště en Bohême, mort le 18 mai 1911 à Vienne en Autriche.
Symphonie no 2 en do mineur, « Résurrection »
Ce n'est que peu de temps après avoir terminé sa Première symphonie que Mahler entame la Deuxième. Composée entre 1888 et 1894, Mahler y met en musique ses réflexions sur la vie et sur la mort. Dans une lettre, il écrit :
« Pourquoi avez-vous vécu? Pourquoi avez-vous souffert? S'agit-il d'une énorme et horrible plaisanterie? Nous devons répondre à ces questions d'une manière ou d'une autre si nous voulons continuer à vivre – en fait, même si nous devons seulement continuer à mourir! La personne dans la vie de laquelle cet appel a résonné, ne serait-ce qu'une fois, doit donner une réponse. Et c'est cette réponse que je donne dans le dernier mouvement. »
Bien que le premier mouvement, qui était à l’origine un poème symphonique, soit rapidement achevé, la symphonie reste intouchée pendant de nombreuses années. En 1893, Mahler trouve l'inspiration pour deux autres mouvements. Ce n’est qu’en février 1894 que lui vient l'idée du dernier mouvement et du titre de son œuvre. Aux funérailles du pianiste et chef d’orchestre Hans von Bülow, il entend un chœur de garçons entonner l’ode Die Auferstehung (Résurrection) du compositeur allemand Friedrich Gottlieb Klopstock (1724-1803). Mahler est particulièrement touché par le verdict d'espoir et d'acceptation de la mort pour atteindre à la vie éternelle. La première partie de la Deuxième symphonie est présentée pour la première fois le 4 mars 1895, mais il faut attendre jusqu'en décembre de la même année pour une première entière de l’œuvre sous la direction de Richard Strauss. Ce fut un succès retentissant et, encore à ce jour, la Symphonie « Résurrection » est considérée l’une des plus grandes œuvres orchestrales.
Le premier mouvement (Allegro maestoso) s'ouvre sur des cordes graves et sévères qui se développent progressivement. Un solo de trompette majestueux renforce la sobriété de l'atmosphère et, au fur et à mesure que le mouvement se poursuit, Mahler fait alterner des passages lyriques et des passages d’une force redoutable. Pour la création, Mahler rédige lui-même les notes de programme. De ce premier mouvement, il écrit :
« Nous nous trouvons près de la tombe d'un homme bien aimé. Toute sa vie, ses luttes, ses souffrances et ses réalisations sur terre défilent devant nous. Et maintenant, en ce moment solennel et profondément émouvant, alors que la confusion et les distractions de la vie quotidienne sont enlevées comme un capuchon de nos yeux, une voix d'une solennité impressionnante nous glace le cœur, une voix que, aveuglés par le mirage de la vie quotidienne, nous avons l'habitude d'ignorer. Elle nous dit : ''Et après? Qu'est-ce que la vie et qu'est-ce que la mort? Vivrons-nous éternellement?'' »
Le deuxième mouvement (Andante moderato), dans le style d’une danse folklorique autrichienne, présente tour à tour des thèmes gracieux et dansants et des thèmes plus agités. Pour digérer ce contraste, la partition originale de Mahler prévoit un silence de cinq minutes entre les deux premiers mouvements, mais les chefs d'orchestre contemporains respectent rarement cette indication.
Au début du troisième mouvement, tout est féroce, avec des timbales tonitruantes et des torrents de cordes et de vents tourbillonnants, malgré l’indication « En un mouvement tranquille et paisible. » La turbulence augmente, interrompue parfois par des passages plus doux, en particulier pour les bois. Après la tempête, le mouvement se termine en douceur, comme les deux mouvements précédents. En ces mots, Mahler dit du protagoniste de son premier mouvement :
« Un esprit d'incrédulité et de négation s'est emparé de lui. Dérouté par l'agitation des apparences, il perd la perception de l'enfance et de la force profonde que seul l'amour peut donner. Il désespère de lui-même et de Dieu. Le monde et la vie commencent à lui paraître irréels. Un dégoût total pour toute forme d'existence et d'évolution s'empare de lui, le tourmente jusqu'à ce qu'il pousse un cri de désespoir. »
Jusqu'à présent, tout n'était qu'orchestre; maintenant, les chanteuses solistes et le chœur se joignent aux deux derniers mouvements. Le quatrième mouvement, Urlicht (Lumière originelle), prend pour thème l'une des chansons du recueil de Mahler Knaben Wunderhorn. Ici, il l'interprète de manière douce et priante pour l'alto soliste, avant de passer le thème aux trompettes dans une orchestration épurée comme une prière. Comme le souligne Mahler : « Les paroles émouvantes d'une foi simple résonnent à ses oreilles : Je viens de Dieu et je retournerai à Dieu! »
Le dernier mouvement (Im Tempo des Scherzos) s'ouvre sur un grand drame grâce aux roulements de timbales, aux cordes puissantes et aux vents abondants (dont quatre parties de cors et de trompettes, certains jouant depuis l'extérieur de la scène pour donner une impression de distance). Dans ses notes de programme, Mahler écrit :
« Une fois de plus, nous devons faire face à des questions terrifiantes, et l'atmosphère est la même qu'à la fin du troisième mouvement. [...] La terre tremble, les tombes s'ouvrent, les morts se lèvent et s'avancent dans une procession sans fin. Les grands et les petits de cette terre, les rois et les mendiants, les justes et les impies se pressent tous. L'appel à la miséricorde et au pardon résonne avec effroi à nos oreilles. [...] Dans le silence inquiétant qui suit, [...] le doux son d'un chœur de saints et d'armées célestes se fait alors entendre : Relève-toi, oui, relève-toi, tu le veux!. C'est alors que Dieu, dans toute sa gloire, apparaît. [...] Un sentiment d'amour irrésistible nous remplit d'une connaissance bienheureuse et illumine notre existence. »
Lorsque le chœur se joint au mouvement, le tempo ralenti. Progressivement, les indications de tempo de Mahler demandent de plus en plus d'énergie propulsive. Enfin, la symphonie se termine avec le chœur et l'orchestre dans une atmosphère de ravissement et de gloire.
C'est en 1887 que Mahler décide de se convertir du judaïsme au christianisme, un an avant de mettre sur papier les premières notes de sa Deuxième symphonie. Quel que soit son engagement personnel envers sa foi, le mouvement final s'écarte des conceptions juives et chrétiennes de Dieu lors du Jugement dernier. Malgré la furie de l’annonciation de la fin du monde que Mahler met en musique dès le début du mouvement, le Dieu de Mahler ne juge jamais vraiment. Mahler nous propose une autre fin : celle où l'amour illumine et bénit la Terre entière.
Notes de programme rédigées par Emmanuelle Lambert-Lemoine, étudiante au doctorat en interprétation à l’alto
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