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Programme musical

Orchestre de l'Université de Montréal 
Mathieu Lussier, direction 
Noah Larocque, cor (2e prix du Concours de concerto de l'OUM) 
 
Édouard Lalo 
Le Roi d’Ys – Ouverture 
 
Augusta Holmès 
La nuit et l’amour 
 
Richard Strauss 
Concerto pour cor no 1 en mi bémol majeur, op. 11 
I. Allegro 
II. Andante 
III. Allegro 
 
Antonin Dvořák 
Symphonie no8 en sol majeur, op. 88 
I. Allegro con brio
II. Adagio
III. Allegretto grazioso
IV. Allegro, ma non troppo 
 

En guise d’ouverture de saison, l’Orchestre de l’Université de Montréal vous propose un concert tout en contraste où brilleront les talentueux interprètes de la prochaine génération. Sous la direction de Mathieu Lussier, découvrez l’ouverture de l’opéra Le Roi d’Ys d’Édouard Lalo, œuvre des plus fougueuses au sein de laquelle règnent mystère, trahison et vengeance. Toute en douceur et empreinte d’un poignant lyrisme, La nuit et l’amour de la compositrice française Augusta Holmès se déploie quant à elle dans une ambiance paisible, laissant entendre les nuances les plus douces de l’orchestre, agencées au son délicat de la harpe. 

S’ensuit l’héroïque Concerto pour cor nº 1 en mi bémol majeur de Richard Strauss, qui mettra en valeur le corniste Noah Laroque, lauréat du deuxième prix du Concours de concerto de l’OUM. La Symphonie nº 8 d’Antonin Dvořák promet quant à elle une fin des plus éclatantes, où mélodies inspirées du folklore tchèque et passages grandioses caractéristiques de l’écriture symphonique du compositeur s’enchaînent. 

Cet événement s'inscrit dans le Festival Vibrations qui a lieu du 16 au 18 octobre 2025. 

Les artistes

Mathieu Lussier

Directeur de l'OUM
Professeur agrégé à la Faculté de musique

Directeur artistique d’Arion Orchestre Baroque depuis juin 2019 et directeur artistique du Domaine Forget de Charlevoix depuis 2022, Mathieu Lussier s’applique depuis plus de vingt ans à faire découvrir avec dynamisme et passion le basson et le basson baroque comme instrument soliste et d’orchestre partout en Amérique du Nord, en Amérique du Sud et en Europe. Il poursuit aussi une carrière de chambriste avec l’ensemble Pentaèdre et est professeur agrégé à la Faculté de musique de l’Université de Montréal.  

Comme Chef associé de l’orchestre de chambre Les Violons du Roy de 2012 à 2018, Mathieu Lussier a dirigé l’ensemble à l’occasion de plus de 100 concerts au Canada, au Mexique, au Brésil et aux États-Unis, collaborant entre autres avec des artistes comme Marc-André Hamelin, Alexandre Tharaud, Jeremy Denk, Jean-Guihen Queyras, Philippe Jarrousky, Julia Lezhneva, Anthony Marwood  et Karina Gauvin.  Directeur artistique du Festival international de musique baroque de Lamèque entre 2008 et 2014, Mathieu Lussier a également dirigé de nombreux autres ensembles canadiens comme les orchestres symphoniques de Montréal, Québec, Vancouver, Winnipeg, Trois-Rivières, Edmonton, Kitchener-Waterloo, Drummondville et Sherbrooke ainsi que Symphony Nova Scotia, I Musici de Montréal et le Manitoba Chamber Orchestra. 

Ses nombreux enregistrements en tant que soliste comprennent plus d’une douzaine de concertos pour basson (Mozart, Vivaldi, Fasch, Graupner, Telemann et Corrette), un disque de sonates pour basson de Boismortier, plusieurs disques de musique pour basson solo de François Devienne, Étienne Ozi et Eugène Jancourt et deux disques de musique pour vents de Gossec et Méhul. 

Également compositeur, son catalogue comprend plus de cinquante œuvres jouées régulièrement en concert en Amérique du Nord, en Europe, en Asie et en Australie. En 2018, il a signé une partie de la musique du film « La chute de l’empire américain » du réalisateur oscarisé Denys Arcand et en 2023, la musique du film « Testament » du même réalisateur. En août 2009, sa pièce Bassango, dans sa version pour basson et orchestre à cordes, s’est vu décerner le 3e prix dans la catégorie Contemporary Classical Song aux Just Plain Folks Awards de Nashville, Tennessee. Il a reçu de nombreuses commandes d’artistes tels Nadina Mackie Jackson, Guy Few, Lise Beauchamp, George Zuckerman et de la part d’ensembles comme les American Wind Symphony Orchestra, Oshawa-Durham Symphony Orchestra, Tafelmusik Baroque Orchestra et Les Idées Heureuses. Ses oeuvres sont publiées par la maison d’édition Trevcomusic (Etats-Unis) Accolade (Allemagne), June Emerson (Royaume-Uni) et Gérard Billaudot (France).

Noah Larocque

Cor
2e prix au Concours de concerto de l'OUM 2025                                                           
Récipiendaire de la bourse d’excellence Luc-Vinet en 2023 et 2024
Étudiant au Baccalauréat en musique – Interprétation

Noah Larocque est un corniste natif de Saint-Jérôme maintenant établi à Montréal. Titulaire d’un DEC en musique du Cégep de Saint-Laurent (2022) auprès de Jocelyn Veilleux, c’est maintenant à l’Université de Montréal qu’il poursuit ses études au baccalauréat sous les conseils de Louis-Philippe Marsolais. Depuis la première année de ses études universitaires, Noah occupe le poste de cor solo de l’Orchestre de l’Université de Montréal (OUM). Salué pour ses performances à l’orchestre, il remporte, en 2023 et 2024, la bourse d’excellence Luc-Vinet. À la suite d’un récent 2e prix au Concours de concerto de l’OUM, il fera ses débuts comme soliste aux côtés de l’orchestre à l’automne 2025.

Motivé par un désir de se perfectionner dans les stages estivaux, Noah participe à plusieurs sessions au Domaine Forget de Charlevoix et prend part, en 2024 et 2025, aux tournées Ouest-Canadiennes de l’Orchestre National des Jeunes du Canada (NYO). Il en est également à ses débuts comme pigiste sur la scène professionnelle, notamment auprès de l’Orchestre Métropolitain, l’Orchestre des Grands Ballets Canadiens et l’Orchestre FILMharmonique.

En parallèle à ses activités d’interprète, Noah enseigne le cor en leçons privées et pratique la musicothérapie auprès d’aîné.es présentant des défis cognitifs.

Les musiciennes et musiciens de l’Orchestre de l’UdeM

Violon I

Paul Ballesta 

Ladusa Chang-Ou* 

Anne-Claude Hamel B.*

Alice Petersen-Labute 

Amélie Lamontagne* 

Luc-André Larose 

Clara Moellman

Melisa Mogrovejo*

 

Violon II

Capucine de Bellefroid 

Vincent Bellemare 

Marie-Edith Racine* 

Anaïs Gélinas 

Daphnée Sincennes*

 

Alto

Catherine Arsenault* 

Adélaïde Cadour 

Pauline GMYR 

Mai Robitaille-Ikemura*

 

Violoncelle

Marilou Cotnoir

Corentin Couëffé 

Joachim Djossou 

Etienne Escalmel 

Michael Fowler

Lisa Hoang 

Eliott Moriceau 

Samuel Ouellet 

Mathieu Seveno 

 

Contrebasse

Etienne Beaulieu-G.

Emile Cartier* 

Dominic Gauthier*

Gabriel Lapointe*

 

Flûte

Clara Akika 

Simon Julien 

Annie Noël-de-Tilly

 

Hautbois

Marie-Bianca Lebeault

Jorik Brower

 

Clarinette

Jérémie Arsenault

Nicholas Kerr-Barr

 

Basson

Diego Gentillet

Alain Thibault*

 

Cor

Ana Macaria Bello

Mélissa Provost-Ross

Sarah Amahrit

Sacha Lessard

 

Trompette

Qin Guochen

Félix Fortin

Alexis Basque

 

Cornet

Nicholas Gagnon*

 

Trombone

Victor Bufferne

Zakari Jacques

Louis M-Lagueux

 

Tuba

Alice Démontagne

Mehdi Leoub

 

Percussions

Rommel Barbosa Monteiro

Alexandre P-A

David Wertheimer

 

Harpe

Kyra Frimout

 

*Surnuméraires

L’œuvre

Ce concert de l’OUM réunit quatre pages orchestrales de la fin du XIXᵉ siècle, quatre différents visages du romantisme tardif. L’Ouverture du Roi d’Ys d’Édouard Lalo ouvre le programme dans une ambiance tragique et surnaturelle. Changement d’atmosphère avec La Nuit et l’Amour d’Augusta Holmès, un interlude baigné de lyrisme, plus secret. Composé la même année, le Concerto pour cor n°1 du jeune Richard Strauss regarde du côté opposé : ici, c’est la virtuosité et l’enthousiasme de la jeunesse qui priment. Enfin, la Huitième Symphonie de Dvořák, véritable pilier de ce programme, alterne entre élans populaires et célébration de la nature.

Écrites entre 1884 et 1889, ces quatre œuvres diffèrent par leur forme — ouverture, interlude, concerto, symphonie — et par leur tempérament, mais elles poussent toutes l’orchestre à développer sa palette expressive.

Drame et châtiment

Le concert débute par un classique du répertoire symphonique français : l’ouverture du Roi d’Ys (1888) d’Édouard Lalo. Tirée de l’opéra éponyme, elle en condense les principaux thèmes – l’amour, la jalousie et le destin – et se suffit à elle-même. La source d’inspiration de l’opéra provient d’une légende bretonne : Margared, fille du roi de la cité d’Ys, menace par jalousie d’engloutir sa propre ville, jusqu’à ce qu’une intervention divine la préserve.

Dès les premières mesures, l’atmosphère se tend. Les cordes attaquent à l’unisson, avant qu’un intervalle diminué ne vienne fissurer l’harmonie : une dissonance brève, mais menaçante. Le hautbois énonce alors une mélodie empreinte de mélancolie ; on pourrait presque y entendre une plainte. Puis, consolatrice, la clarinette s'y mêle avec un thème majeur plus doux. Les cordes, sources de tension avec leurs trémolos, préparent l’entrée solennelle des cuivres, telle une proclamation, un avertissement venu d’un autre monde.

Un nouveau motif surgit ensuite en ré mineur. Il s’agit d’une ligne contrapuntique – plusieurs voix entremêlées – rythmée par des syncopes qui la rendent à la fois vive et instable. Après un court apaisement, l’élan reprend de plus belle et débouche sur un grand thème d’amour confié aux violoncelles, chanté dans un legato ample et généreux. Enfin, tout s’épanouit en ré majeur : une fin éclatante, comme si la lumière triomphait après la tourmente.

Cette ouverture condense à elle seule ce que l’opéra développe sur toute sa durée : du lyrisme à fleur de peau et de la tension dramatique. On y sent l’influence de Wagner, certes, mais transposée dans une sensibilité typiquement française : claire, noble -presque aristocratique- et directe.

 

Au cœur de l’intime

Augusta Holmès, compositrice d’origine irlandaise devenue française par naturalisation, fait figure d’exception dans le Paris de la fin du XIXᵉ siècle : peu de femmes parviennent alors à se faire une place sur la scène musicale professionnelle, et elle y accède avec une forte détermination. Son poème symphonique Ludus pro patria (1888), conçu pour chœur, orchestre et récitant, est le fruit d’une ambition presque wagnérienne — celle d’une œuvre d’art totale. De ce monument musical est tiré un moment suspendu : La Nuit et l’Amour, interlude orchestral plus secret et contemplatif.

La pièce s’ouvre Andante amoroso molto lento, doux et paisible. Flûtes, harpe et cors installent ce climat délicat, prolongé par les cordes. Le thème principal est énoncé par les violoncelles et revêt les atours d’une valse lente, au phrasé legato, délicat et rêveur. Autour de cette rêverie, l’accompagnement est presque murmuré : arpèges de harpe, pizzicati graves et les interventions suspiratio des bois soutiennent discrètement la ligne mélodique tout en lui conférant sa dimension dansante.

Peu à peu, le thème circule d’un pupitre à l’autre. Il s’élève dans l’aigu, se gonfle d’intensité et de vitesse (un poco animato), mais retombe brusquement dans les graves avant de pouvoir atteindre son climax. La valse revient alors, cette fois portée par tout l’ensemble des cordes, puis se dissout dans une coda fragile : il n’en reste plus que des fragments, sur un fond de trémolos.

Créé en 1891 lors d’un hommage à César Franck, cet interlude a très régulièrement été joué et n’a jamais quitté les programmes : il séduit par son lyrisme discret et l’élégance de son orchestration. Contrairement au Roi d’Ys, on y entend moins dans La Nuit et l’Amour la grandiloquence d’une héroïne romantique que la voix intérieure sensible et poétique d’Augusta Holmès.

 

Fougue et virtuosité

Le Concerto pour cor n°1 de Richard Strauss (1882-1883) est l’œuvre d’un compositeur à peine âgé de dix-neuf ans, mais déjà pleinement conscient de ses moyens. Fils d’un corniste renommé, Strauss connaît bien l’instrument pour lequel il écrit : il sait quel en est son potentiel expressif et ses contraintes techniques. Ce concerto est souvent considéré comme son véritable premier chef-d’œuvre et annonce déjà son goût pour le lyrisme flamboyant du romantisme tardif.

Le premier mouvement (Allegro) s’ouvre sur un éclat orchestral, tutti, en mi♭ majeur, immédiatement suivi de l’entrée du soliste. Le cor déploie alors des arpèges larges, ponctués de rythmes pointés à l’orchestre, martelés avec une certaine sévérité. Le thème principal, au contraire, s’étire dans un long phrasé legato, noble et chantant. Strauss alterne ces élans avec des réponses discrètes des bois et des cordes, jusqu’à une montée orchestrale qui culmine sans brutalité. La résolution du climax se fait en douceur, avec une chute progressive de l’orchestre dans le registre grave, laissant l’espace nécessaire à l'Andante pour développer de nouvelles couleurs.

Le ton du deuxième mouvement est plus intérieur, presque méditatif. Le cor dialogue avec les violoncelles sur des motifs répétés, douloureux mais sans sombrer dans le pathos et le tragique. Les fréquents sauts d’octave rendent la ligne mélodique du soliste plus intense et expressive.

Le final (Allegro) adopte la forme d’un rondo enjoué. Écrit attacca -sans pause entre les mouvements- le soliste s’y lance dans une virtuosité bondissante, avec une figure de levée caractéristique. Ce mouvement alterne entre des traits rapides, des échanges légers du soliste avec les bois, des phrases plus soutenues et chantées, et un thème de refrain éclatant qui gagne en assurance à chaque itération. La coda est triomphale et solaire : on y sent la fougue d’un jeune compositeur qui célèbre à la fois son instrument et l’orchestre tout entier.

 

Clairière et chants d’oiseaux

Pièce maîtresse du programme, la Huitième Symphonie d’Antonín Dvořák (1889) transporte l’auditeur au cœur des paysages et des chants d’oiseaux de Bohème du Sud. Plus lumineuse et spontanée que la sévère Septième Symphonie, elle est imprégnée d’un lyrisme pastoral et nourrie de mélodies populaires. Dvořák y adopte une écriture plus libre que dans ses œuvres précédentes : il multiplie les motifs et les juxtapose dans un style presque rhapsodique.

Le premier mouvement (Allegro con brio) commence par un choral grave et solennel en sol mineur aux cors et aux violoncelles. Mais cette gravité est aussitôt balayée par un thème de flûte léger, semblable à un chant d’oiseau. Le compositeur se serait inspiré de sons entendus dans sa résidence à Vysokà, en pleine nature, lieu de composition de cette symphonie. L’écriture de ce mouvement est dominée par une verve épique, principalement véhiculée par les cordes et les cuivres, alors que les bois la teintent davantage d’une légèreté pastorale.

L’Adagio est écrit dans un style romantisme tardif avec une introduction aux cordes énoncée avec une ferveur presque religieuse. Un étrange dialogue suspendu et parcellaire prend place entre les flûtes, les clarinettes et les cordes graves. Le ton devient plus grave encore et cet échange se mue en une marche funèbre. Mais rien n’est figé : la tristesse ne dure pas et les clarinettes, puis le violon solo, soutenus par les cordes, donnent à entendre un nouveau thème en do majeur, porteur d’espoir. Tous les thèmes tragiques de ce mouvement sont contrebalancés par des motifs pastoraux.

Plus dansant et court que les autres mouvements, l’Allegretto grazioso propose une valse élégiaque en sol mineur, souple et légèrement mélancolique, interrompue par un trio plus franc en sol majeur : une mélodie ample, populaire, qui semble provenir du folklore bohémien.

Le final (Allegro ma non troppo) s’ouvre sur un signal de trompettes puis prend la forme de variations sur un thème lyrique énoncé d’emblée par les violoncelles. À chaque reprise, le motif change de caractère, tour à tour noble, espiègle, solennel, jusqu’à une coda jubilatoire qui emporte l’orchestre dans un élan final triomphant.

Bien qu’elle ait connu un succès modéré lors de sa création à Prague en 1890, la symphonie conquiert rapidement le public européen, notamment en Angleterre, où Dvořák la dirige lui-même. Si elle demeure aujourd’hui l’une de ses œuvres les plus appréciées, c’est principalement par sa diversité thématique et sa richesse expressive, alliant lyrisme, verve épique et caractère pastoral.

 

Épilogue du crépuscule

Ce programme invite à un voyage à travers des paysages musicaux variés : du tragique et du surnaturel de Lalo au lyrisme intime et discret de Holmès, de la virtuosité éclatante de Strauss à la sérénité pastorale de Dvořák.

Si ces quatre œuvres sont contemporaines entre elles, celles-ci ont été composées à des moments différents de la carrière de leurs compositeurs, et reflètent une certaine diversité de pays, de styles et de genres. C’est un parcours à travers le romantisme de la fin du siècle, où sont tour à tour évoqués les thèmes du tragique, de la nature, de l’amour, ainsi que la notion de virtuosité.

 

Notes de programmes rédigées par Arthur Prieur, étudiant au doctorat en interprétation, sous la supervision de Sylveline Bourion.

 

 

 

 

La Faculté de musique remercie La Presse, partenaire média de la saison 2025-2026.



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