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Développeur back-end principal à la Société des arts technologiques (SAT) et diplômé du baccalauréat en musiques numériques (2018)

  • Pouvez-vous nous parler de votre parcours?

Je suis originaire de Châteauguay et j’ai fait mes études collégiales en informatique au Collège de Valleyfield. Je suis programmeur créatif et compositeur électronique. Je travaille à la Société des arts technologiques à Montréal, en plus d’être programmeur créatif à mon compte. 

Tout ce qui touche à l’art technologique et numérique me passionne, avec une affinité particulière pour le domaine sonore. J’ai collaboré avec des artistes en danse, en musique et en art numériques. Mon travail de programmation fait partie d’œuvres et d’installations présentées à l’international ainsi qu’aux festivals Montréal/Nouvelles Musiques, Suoni Per Il Popolo et le FIMAV.

J’ai été l’un des interprètes du quintette d’éponges de Martin Marier, et j’ai fait partie des trois premières cohortes de l’Ensemble d’oscillateurs dirigé par Nicolas Bernier. Je suis également l’un des compositeurs fondateurs de Kolabacats, un collectif de musique électronique expérimentale axé sur la composition collaborative et à distance.

À la SAT, je participe au développement et à la maintenance de Scenic, un logiciel libre et open-source de téléprésence artistique permettant la transmission basse latence de flux audiovisuels via Internet. J’ai également été l’un des concepteurs de Bibliolab, un dispositif de téléprésence destiné aux bibliothèques publiques prototypé par la SAT en 2018.

  • Qu’avez-vous préféré à la Faculté?

J’avais une grande soif d’apprendre et je n’ai pas souvenir d’un seul cours qui m’ait ennuyé! En plus de connaitre leur domaine sur le bout des doigts, les professeurs et chargés de cours entretiennent tous une pratique artistique contemporaine variée et inspirante. Ils sont également tous très accessibles, généreux et à l’écoute de leurs étudiantes et étudiants. 

  • Quelles sont les personnes qui vous ont le plus inspiré dans votre parcours universitaire?

Tous mes professeurs m’ont inspiré d’une manière ou une autre, mais si je ne devais nommer qu’une seule personne, ce serait Patrick Saint-Denis. Patrick a été mon professeur de composition pendant ma dernière année de baccalauréat en musiques numériques. Il m’encourageait régulièrement dans mes projets, mais ne s’est jamais gêné pas pour me questionner et me critiquer lorsqu’il voyait que mes idées stagnaient ou n’avançaient pas. 

  • De quelle manière votre parcours à la Faculté de musique a-t-il influencé votre vie?  

Après mes études collégiales en informatique, je tenais à développer mes acquis en programmation, mais je voulais également poursuivre ma passion pour la musique, que j’entretenais d’une manière autodidacte. C’est à ce moment que j’ai découvert le baccalauréat en musiques numériques. Ça me fait bien rire, car je ne connaissais rien à l’art numérique ou à la musique électroacoustique!

Mon passage à la Faculté m’a ouvert les yeux. J’y ai fait le plein d’amis, de savoirs et de savoir-faire qui sont aujourd’hui à la base de ma pratique. Malgré mes études en informatique, je n’aurais pas été en mesure d’obtenir le poste que j’occupe aujourd’hui sans mes études en musiques numériques. Toutes les heures passées à programmer des logiciels de traitement sonore et à concevoir des instruments audionumériques m’ont donné une expertise, une débrouillardise et une confiance qui ont été décisives pour mon embauche.

  • Comment le réseau que vous avez bâti à la Faculté a-t-il contribué à l’essor de votre carrière?  

Mes premiers contrats de programmation créative m’ont tous été donnés par des personnes rencontrées durant mes études. Ces mandats ont été vitaux pour me permettre d’acquérir de l’expérience et de me bâtir un portfolio digne de ce nom. Encore aujourd’hui, les personnes que j’ai côtoyées à la Faculté continuent d’être d’une générosité débordante et d’être une source de propositions incroyable!

  • Quels conseils donneriez-vous à un étudiant de première année?

De bien profiter de chaque instant : on ne se rend pas compte à quel point un baccalauréat passe vite! Je lui dirais de s’investir à fond dans ses cours. Et par-dessus tout, je lui dirais de ne pas avoir peur de parler aux gens! C’est important de discuter avec ses professeurs, d’apprendre à connaitre ses collègues étudiants et d’assister aux spectacles et aux performances des artistes de son milieu. C’est de cette manière que l’on crée des liens avec des personnes qui, parfois, peuvent nous ouvrir des portes dans l’avenir.

  • Et quels conseils donneriez-vous à un finissant?

De ne pas négliger d’entretenir son réseau d’amis et de collègues de la Faculté dans le futur. C’est important de continuer à aller voir les représentations et les performances de ses collègues, de rester à l’écoute des nouvelles de son milieu et de rester actif dans la communauté musicale et facultaire. Le monde est petit! Finalement, je lui recommanderais de faire confiance à son instinct et de ne pas avoir peur de foncer. Les défis de la vie professionnelle sont souvent intimidants, mais pas insurmontables. Et si les obstacles semblent trop grands, je lui conseille de les affronter avec des amis! 

Novembre 2020

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