Professeure agrégée en musicologie et titulaire de la chaire de recherche du Canada en musique et politique.
Rencontre avec Marie-Hélène Benoit-Otis, professeure agrégée en musicologie à la Faculté de musique de l’Université de Montréal et titulaire de la chaire de recherche du Canada en musique et politique.
- Comment se distingue votre manière d’enseigner?
Par son interactivité! Enseigner, pour moi, c’est une conversation. Au premier cycle comme aux études supérieures, je cherche toujours à soulever des questions avec mes étudiantes et étudiants, à les faire réfléchir à partir de lectures choisies, à les amener à formuler des hypothèses par eux-mêmes plutôt que de leur livrer des réponses toutes faites. Ça aide à garder tout le monde réveillé, même dans les cours les plus théoriques!
- Parlez-nous de votre champ de recherche?
La plupart de mes projets de recherche actuels explorent les liens entre musique et politique. À travers différentes études de cas, j’essaie de comprendre comment la musique peut confirmer les pouvoirs en place (par exemple en servant d’outil de propagande), ou au contraire inspirer un mouvement de protestation ou de résistance.
- De quelle manière les consignes entourant la COVID-19 ont-elles modifié votre façon d’enseigner?
J’ai la chance d’être en année d’étude et de recherche depuis janvier 2020, ce qui veut dire que je ne donne pas de cours en cette fin de trimestre d’hiver. Ça simplifie beaucoup les choses! Avec les étudiantes et les étudiants que je dirige à la maîtrise et au doctorat, l’adaptation est assez simple : nous nous rencontrons par vidéoconférence, et collectivement, nous avons ralenti le rythme de travail pour permettre à tout le monde de préserver le plus possible sa santé physique et psychologique. Prendre soin de soi et des autres, c’est la priorité numéro un dans un contexte exceptionnel comme celui que nous vivons!
Novembre 2020