Diplômé du baccalauréat en musiques numériques
- En quelques mots, comment vous décririez-vous?
Je m’appelle Samuel Villagomez, je suis DJ, producteur et compositeur de musique, mixeur et designer sonore et aussi directeur technique et éclairagiste. Je suis d’origine québécoise et péruvienne et j’ai une formation classique en violoncelle et en piano. Dans les dernières années, j’ai eu la chance d’expérimenter avec plusieurs familles de synthétiseurs comme les Moog, Oberheim, EMS, ainsi que Kobol et à commencer à jouer de la basse jazz et de la guitare classique.
- Pourriez-vous nous parler brièvement de votre parcours?
Plus jeune, j’ai étudié la musique classique à l’école FACE et j’ai poursuivi mon parcours à l’école secondaire Joseph-François-Perrault. Je me suis ensuite tourné vers l’audiovisuel au cégep du Vieux-Montréal. Puis, j’ai complété un baccalauréat en musiques numériques à l’Université de Montréal qui s’est terminé par un échange étudiant en Composition et arts sonores de deux trimestres, au Royaume Uni, à l’Université de Huddersfield, suivi d’un stage à La Hacienda Creative.
- Qu’avez-vous préféré de l’institution où vous avez effectué votre programme d’échange?
À l’Université de Huddersfield, dans le Yorkshire au nord de l’Angleterre, j’ai apprécié les enseignantes et enseignants, l’accès libre aux studios tous les jours, à la salle de concert et aux différents équipements d’enregistrement. J’ai aussi passé beaucoup de temps dans la salle de synthétiseurs numériques et analogiques. J’ai beaucoup aimé le fait que, dans cette démarche, j’aie pu travailler dans un style de musique qui m’était propre et qui m’a amené à collaborer avec plusieurs musiciennes et musiciens qui étudiaient en musique pop.
- Avez-vous fait des apprentissages dont vous n’auriez jamais soupçonné l’existence ou l’utilité auparavant?
J’ai découvert les Moog, en particulier le Moog Voyager, ce qui m’a amené à développer une passion pour les synthétiseurs analogiques. J’ai aussi appris à quel point une salle bien traitée acoustiquement et un système de son bien calibré et positionné peut devenir un outil indispensable pour mixer et produire de la musique en studio.
- Comment cette expérience d’échange a-t-elle marqué votre vie?
Dans le cadre du cours de composition sonore pour jeux vidéo, j’ai eu la chance de visiter La Hacienda Creative, le studio du compositeur Brian d’Oliveira. L’année suivante, j’y ai obtenu un stage afin de terminer mon programme. J’ai passé 7 mois à travailler à temps plein sur plusieurs jeux vidéo, dont le dernier Resident Evil Village! Je dirais que Brian a marqué ma vie parce qu’il m’a montré à jouer un peu n’importe quel instrument, à produire et à mixer des projets instrumentaux ambitieux.
- Y a-t-il une expérience particulière que vous avez vécue lors de votre échange qui, selon vous, est inoubliable?
L’Amsterdam Dance Event. Je suis parti une fin de semaine avec un ami à Amsterdam dans le cadre de la conférence de musique électronique pour une recherche, et pour rejoindre mon frère qui suivait en tournée son meilleur ami Apashe. Nous nous sommes retrouvés en coulisses dans un show électro/dubstep où j’ai rencontré plusieurs artistes que j’écoutais étant adolescent, comme F.O.O.L. Je me suis lié d’amitié avec Ben Dunkerley du duo anglais COMANAVAGO, en nous rendant compte que nous avions reçu une éducation électroacoustique assez similaire dans nos universités respectives, et je me suis aussi lié d’amitié avec le DJ japonais Vic Yamamoto.
- Décrivez un projet ambitieux (ou complètement fou!) sur lequel vous avez travaillé.
Let Love Be, mon premier single de disco house avec AURÈLIA. C’était ambitieux parce que j’ai travaillé avec plusieurs musiciens lors de mon échange au Royaume-Uni et lors de mon retour à Montréal. Lorsque mon frère a écouté Let Love Be, il a été tout de suite inspiré pour réaliser mon premier vidéoclip. J’ai aussi trouvé une maison de disque aux États-Unis pour ma première parution et organisé, en septembre dernier, un lancement qui fut un succès.
- Que retenez-vous de votre séjour d’études à l’étranger?
Il faut voyager! Il y a tellement à découvrir. J’ai pu vivre ma passion à fond même si j’ai dû revenir 4 mois plus tôt à cause de la COVID-19. Je le referais n’importe quand!
Automne 2022