1. Votre enregistrement n’a pas besoin d’être d’un seul tenant.
Bonne nouvelle ! Vous pouvez soumettre plusieurs documents audiovisuels (un fichier par œuvre, par exemple), et il n’est pas nécessaire d’en faire l’enregistrement le même jour. Cependant, vos documents doivent être assez récents pour bien représenter votre niveau actuel et chaque extrait vidéo doit être enregistré d’un seul tenant et sans montage ou modification. Si un enregistrement déjà réalisé vous paraît avantageux, pas la peine d’en effectuer un autre de la même œuvre une semaine avant la date limite.
Un autre petit truc : pour enregistrer une vidéo, sachez qu’il existe plusieurs logiciels gratuits et accessibles, tant sur iOS (iPad et iPhone) que Android, Windows ou Mac.
2. Vous avez le choix du terrain : misez sur votre environnement et vos repères familiers.
Soyons pragmatiques. Contrairement à un contexte habituel d’auditions devant jury, vous serez le plus vraisemblablement chez vous ou dans un espace que vous aurez vous-mêmes choisi. Vous contrôlez donc les paramètres, au sens propre comme au figuré. Profitez de cet avantage !
Rien ne vous empêche d’inviter aussi les membres de votre bulle sanitaire qui pourront s’installer hors-caméra et constituer un mini-public. Ainsi, vous jouerez ou chanterez pour quelqu’un (face à la caméra, bien entendu, en prenant soin de bien vous centrer dans le cadrage). D’ailleurs, pensez à désactiver la fonction autofocus sur votre appareil, afin qu’il puisse bien suivre votre jeu.
3. Le micro pourrait être votre meilleur allié. Utilisez-le à votre avantage.
Vous ne serez pas dans un auditorium ou dans une grande salle, mais dans un espace de type studio ou une pièce de votre domicile. Ici, l’usage d’un microphone externe est souvent recommandé. Néanmoins, bien que vous auriez intérêt à présenter un document audiovisuel soigné, ne laissez pas le perfectionnisme technique alourdir le processus.
Si le microphone – stéréo de préférence – intégré à votre appareil est de bonne qualité et capte bien les nuances et les intentions musicales, il pourrait suffire. Aussi, lorsque possible, pensez à désactiver le réglage automatique du gain (niveau d'entrée du signal audio) pour le microphone afin d’éviter des fluctuations des niveaux sonores.
Placez-le à une distance convenable, de façon à laisser le son se déployer. Adaptez votre projection à l’espace dans lequel vous vous trouvez et ajustez le microphone en conséquence (pour ne pas que le son sature ou bien qu’il soit trop doux). Attention toutefois à ne pas trop faire de prises de son qui pourraient vous fatiguer. Essayez quelques extraits contrastés, doux et forts, et ajustez-vous en conséquence avant de vous lancer dans l’enregistrement.
4. L’audition n’est qu’une étape dans votre parcours musical. Vous avez déjà de solides acquis et des habitudes bien ancrées qui vous ont menés jusqu’ici.
Faites confiance à votre travail de préparation et rappelez-vous qu’une prestation ne sera jamais parfaite d’un bout à l’autre. Plus vous recommencez, plus vous vous fatiguerez.
Une préparation bien dosée vous permettra de créer les conditions favorables et surtout de dédramatiser la situation. Une fois que vous êtes concentré·e sur ce que vous avez à jouer ou à chanter, laissez-vous guider par le flot musical. Vous faites partie du courant, vous l’accompagnez, mais c’est vous qui générez ce courant. C’est en étant le plus à l’aise, comme un poisson dans l’eau, que vous serez à votre meilleur !
5. Amusez-vous.
Votre moteur pour faire une prestation réussie, c’est le plaisir. Le plaisir d’être là où vous êtes, de faire ce que vous faites. Libérez-vous de toute nervosité, et de cette petite voix intérieure. Ainsi, vous atteindrez l’un des objectifs recherchés dans ce genre d’exercice : communiquer vos qualités musicales et instrumentales, toucher à une dimension artistique, et finalement, transmettre une émotion. Nous avons hâte de vous écouter !