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Étudiant à la maîtrise en musique, option interprétation

  •  En quelques mots, comment vous décririez-vous ?

Je suis un musicien curieux, principalement bassoniste. Originaire du Sud-Ouest de la France, à la croisée des montagnes et de l’océan, j’ai choisi de faire une maîtrise à l’Université de Montréal en interprétation classique.

  • Pourriez-vous nous parler brièvement de votre parcours ?

J’ai commencé le basson à l’âge de 6 ans grâce à un programme d’initiation musicale au Conservatoire de Dax. Mon professeur François Proud m’a accompagné jusqu’à mes 18 ans afin que je puisse intégrer la classe de Laurent Le Chenadec au Conservatoire de Toulouse. Là-bas, j’y ai perfectionné mon jeu et j’y ai découvert un plus large spectre de la musique dite « classique ». Aujourd’hui, j’évolue dans la classe de Mathieu Lussier et continue d’explorer cet univers si vaste. Aussi, en tournant une capsule vidéo auto-produite pour une de mes compositions, j’ai pu découvrir d’autres aspects de mon travail. Au fil de ces années, j’ai eu la chance de travailler avec plusieurs orchestres et formations de musique de chambre.  

  • Pourquoi avoir choisi l’interprétation à la Faculté de musique ?

Le programme proposait des activités très intéressantes tout à fait en en lien avec mes ambitions. Le corps enseignant de la Faculté de musique étant renommé, je ne pouvais que choisir cette voie !

  • Que préférez-vous à la Faculté ?

Les rencontres qu’on peut y faire. On peut croiser des gens de profils et d’origines très différents. Ce mélange crée un vivier musical incroyable.

  • Quel(le) professeur(e) vous inspire ?

C’est difficile de donner un nom précis, il y en beaucoup. Ce qui m’impressionne le plus, c’est leur engagement. Ce sont des musicien·nes, mais aussi des chef·fes d’orchestre, des directeurs et directrices artistiques, des personnes qui composent des œuvres, en plus d’être des professeur·es. En ce sens, toutes celles et ceux que j’ai pu côtoyer sont inspirants, à leur manière.

  • Avez-vous fait des apprentissages à la Faculté dont vous n’auriez jamais soupçonné l’existence ?

Oui, le séminaire de captation expérimentale m’a donné une occasion inattendue dans mon domaine. Apprendre à capter en vidéo une pièce de musique et apporter une vision artistique sans être très expérimenté dans le domaine, c’est tout un défi !

  • Pour vous, l’interprétation classique, qu’est-ce que c’est ?

L’interprétation, c’est donner un sens à ce qu’on voit. Ici, c’est exactement ce qu’on fait. On nous donne des outils pour exprimer nos idées, ressentis, et émotions, pour qu’à travers notre instrument, les gens puissent comprendre tout ce qu’on a à dire. 

  • Qu’est-ce qui donne sa « couleur » particulière à la Faculté de musique de l’UdeM selon vous ?

Sans doute tous ses projets ! La Faculté fait confiance à ses élèves pour la réalisation de projets ambitieux et, à mon sens, c’est cette énergie qui fait battre le cœur de l’université.

  • Quel est votre artiste préféré (compositeur, musicien, etc.) et pourquoi ?

J’écoute énormément de musique de tous les styles et de toutes les époques. Donner juste un nom serait un peu réducteur. En général, ce que j’admire chez un·e artiste, c’est la nouveauté. Tous ces musicien·es en avance sur leur temps et qui créent la musique de demain me fascinent.

  • Quelles sont vos inspirations ?

Ces derniers temps, j’aime écouter le bassoniste Théo Plath qui propose des choses très intéressantes. Pour moi, c’est une espèce d’ovni ! Et aussi des bassonistes aux carrières plus longues comme Sergio Azzolini ou encore mes différents professeurs d’instrument. Ils ont tous quelque chose qui me fascine, tant dans leur vie que dans leur interprétation musicale.

  • De quelle manière votre parcours à la Faculté de musique influence-t-il votre vie ?

Premièrement, j’ai changé de pays. C’est un paramètre important dans mon développement personnel. Ensuite, les cours dispensés me permettent de découvrir d’autres métiers que celui d’interprète. En plus d’être intéressants, ce sont de véritables pistes d’orientation future. C'est une influence directe sur toute une vie.

  • Dans votre parcours à la Faculté de musique, vous avez sûrement croisé des personnes marquantes qui ont un impact sur votre développement. Pouvez-vous nous parler de l’une d’entre elles (ou de certaines d’entre elles) ?

Je pense que la personne de la Faculté qui a eu le plus d’influence sur mon parcours est Mathieu Lussier, mon professeur de basson. Il a une conception du basson, de la musique en général, très nouvelle pour moi. À ses côtés, je reconsidère beaucoup d’aspects de mon jeu et il laisse toujours libre cours aux propositions que je peux faire pendant les cours tout en y apportant un conseil, une suggestion supplémentaire.

  • Décrivez un projet ambitieux sur lequel vous avez travaillé.

Dans le cadre du séminaire de captation expérimentale en direct, nous avons réalisé une capsule vidéo. Nous étions une équipe de 4 étudiants, d'expériences diverses en captation audio-vidéo. Nous avons travaillé sur une composition d’un d’entre nous pour pouvoir la mettre en image. Grâce au matériel dont dispose la Faculté, nous avions tout ce qu’il fallait. N’étant pas en manque d’imagination pour notre tournage, nous avons eu l’idée folle de changer entièrement en blanc la couleur du studio d’enregistrement de la Faculté. Il a fallu travailler sur les décors, mettre en œuvre nos plans, faire la prise de son... Bref, tout ce qui caractérise la production d’une captation. Tout cela nous était totalement étranger. Les membres de l’équipe ont mis beaucoup de temps et d’investissement personnel pour pouvoir mener à bien le projet. Une aventure humaine et artistique aussi folle que géniale !

  • Avez-vous un moment particulièrement marquant à la Faculté de musique ou encore une anecdote que vous voudriez partager avec nous ?

Après la période de confinement, la reprise de l’Orchestre de l’Université de Montréal a été un moment très fort, chargé d’émotion, notamment en présence du public. Les musiciennes et musiciens étaient galvanisés par une énergie commune. La musique, l’auditoire, l’atmosphère d’avant et évidemment d’après-concert... Tout cela nous avait cruellement manqué !

  • Quels conseils donneriez-vous à un étudiant de première année ?

Discuter, s’ouvrir aux autres. Ce sont eux, la clé d’une année riche en expérience ! Aussi, essayer le maximum de choses que la Faculté a à offrir.

  • Quelles sont les 3 qualités les plus importantes pour un musicien ?

La patience, l’assiduité et une certaine rigueur personnelle.

  • Outre la musique, quels sont vos intérêts ou passions ?

J’aime beaucoup le cinéma et un peu tout ce qui touche à l’image.

  • Quelles sont vos aspirations ?

Dans les années à venir, j’ambitionne de pouvoir intégrer un orchestre symphonique.

  • Quels sont vos projets pour l’avenir ?

J’aime bien prendre les choses dans l’ordre. D’abord terminer ma maîtrise de la meilleure des manières. Ensuite, passer des auditions pour intégrer des orchestres, afin de fréquenter de nouveaux établissements et perfectionner ma préparation aux concours.

 

Mars 2022

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