Étudiante au baccalauréat en interprétation (violon)
Rencontre avec Isabelle Bélanger-Southey, étudiante au baccalauréat en interprétation (violon) à la Faculté de musique de l'Université de Montréal.
- Pourriez-vous nous parler brièvement de votre parcours?
Je suis violoniste, et j’en suis à ma cinquième session au baccalauréat en interprétation. À six ans, j’ai commencé l’apprentissage de mon instrument à l’école Les Petits Violons, où j’ai continué à jouer en ensemble à cordes pendant 16 ans. Au secondaire, j’ai pu me familiariser avec le répertoire solo et jouer pour la première fois dans un orchestre, expériences qui m’ont encouragée à poursuivre mes études en musique au cégep, puis à l’université.
- Pourquoi avoir choisi de poursuivre vos études la Faculté de musique? Y avez-vous fait des rencontres inspirantes?
Le baccalauréat en interprétation me semblait la meilleure avenue pour poursuivre mes objectifs et pour pousser mon apprentissage du violon afin de pouvoir en jouer professionnellement. Ce qui me plaît beaucoup à la Faculté, c’est l’esprit de camaraderie qu’il y a entre les étudiantes et les étudiants. On s’encourage entre collègues, tout en se poussant mutuellement vers nos objectifs respectifs.
Plusieurs enseignants que j’ai croisés dans mon parcours m’ont apporté de précieux conseils et apprentissages qui, déjà, se sont avérés déterminants. Une des raisons pour lesquelles j’ai étudié à la Faculté de musique de l’Université de Montréal était ma professeure d’instrument, Yukari Cousineau, qui est aussi violon solo à l’Orchestre Métropolitain. Elle fait partie des personnes ayant eu le plus d’impact sur mes études. Aussi, comme j’adore plus que tout la musique d’ensemble, l’Orchestre de l’Université de Montréal et son chef Jean-François Rivest ont une place particulière dans mon parcours.
- De quelle manière votre parcours à la Faculté de musique influence-t-il votre vie?
Comment mon parcours à la Faculté influence-t-il ma vie? Il faudrait plutôt demander comment ma vie influence mon parcours à la Faculté! Tout comme bon nombre de mes collègues, pendant l’année académique, la Faculté de musique devient un peu comme une résidence principale! Blague à part, le baccalauréat en interprétation demande plusieurs heures de travail et des heures de pratique quotidienne. Il n’est donc pas rare de prendre son déjeuner et son souper à la Faculté!
Ce qui a grandement marqué ma première année à l’Université de Montréal est ma classe de violon. Ensemble, nous formons un groupe très solide et soudé, même si certains membres de la bande ont regagné leurs pays respectifs après leurs études. Évoluer dans une classe de violon aussi ouverte, accueillante et solidaire reste l’une des choses les plus précieuses que j’aie vécues à la Faculté.
- Parlez-nous d’une expérience que vous avez vécue à la Faculté et qui vous semble inoubliable.
J’ai eu la chance d’arriver à la Faculté de musique lors des célébrations du 25e anniversaire de l’Orchestre de l’Université de Montréal. J’ai eu l’occasion de jouer, dès ma première année de baccalauréat, certaines des plus belles œuvres du répertoire symphonique telles que la Sixième symphonie de Tchaïkovski, le ballet Cendrillon de Prokofiev et la grandiose Troisième symphonie de Mahler. Ces moments musicaux resteront bien gravés dans ma mémoire!
- Outre la musique, qu’est-ce qui vous passionne?
J’adore les enfants et leur enseigner. Je trouve que l’on apprend beaucoup à travers des interactions avec des plus jeunes et qu’ils nous gardent éveillés sur un tas de belles choses auxquelles, parfois, on ne fait plus trop attention. J’aime le manque de sérieux dont eux seuls sont capables! J’aime aussi beaucoup marcher et explorer des lieux, la campagne et le plein air!
- Y a-t-il des artistes que vous affectionnez particulièrement?
Je me laisse charmer par plusieurs genres de musiques, plusieurs interprètes, plusieurs compositeurs et plusieurs époques. J’ai certainement un fort penchant pour la période romantique de l’histoire de la musique classique occidentale : Schubert, Brahms, Tchaïkovski… Au niveau des interprètes, le baryton Dietrich Fischer-Dieskau, tout comme les extraordinaires violonistes Hilary Hahn, Augustin Hadelich et Janine Jansen, ont une place de choix dans mes listes d’écoute.
- Quels sont vos projets pour l’avenir?
J’ai l’intention de faire de la musique jusqu’à mes vieux jours, autant en la partageant avec un élève qu’en la créant avec 99 autres musiciens pour jouer une symphonie de Mahler!
Février 2021