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Laurent Bellemare

Diplômé de la maîtrise en musicologie

  • Parlez-nous de votre parcours

Je suis originaire de Montréal et j’ai commencé mon parcours musical en tant que chanteur de death metal autodidacte. L’apprentissage plus formel de la musique m’est venu par les cours de batterie, que j’ai commencés vers 13 ans, tout en faisant mes premiers spectacles en tant que chanteur. Je me suis donc d’abord établi comme chanteur métal, pour ensuite redoubler d’ardeur à la batterie en intégrant le Cégep de Saint-Laurent en batterie jazz en 2012. Mélomane avant d’être musicien, et très curieux de nature, j’ai surtout été fasciné par mes cours de littérature musicale au cégep, ce qui m’a poussé vers le baccalauréat en musicologie à l’Université de Montréal (2014-2018), puis la maîtrise en musicologie (2019-2021). Au cours de ces études, j’ai découvert le gamelan indonésien et m’en suis épris d’amour, ce qui m’a entre autres amené à étudier la musique à Bali pendant 12 mois. À l’extérieur de l’Université de Montréal, j’ai continué à pratiquer tant la batterie que les chants gutturaux dans divers projets et groupes de musique. À l’heure actuelle, je fais notamment partie des ensembles Giri Kedaton, organisme en résidence à la Faculté de musique, et Kumpa’nia en tant que percussionniste, ainsi que Growlers Choir et Sutrah en tant que chanteur.

 

  • Vous avez fait un échange pendant vos études. Racontez-nous cette expérience.

J’ai effectué mon programme d’échange à la National Taiwan Normal University (NTNU) à Taipei. Le département d’ethnomusicologie était petit, mais j’y ai créé des liens forts avec des professeur·es et étudiant·es, et j’ai été bien accueilli. J’ai également beaucoup apprécié que le Mandarin Training Center, où l’on enseigne le mandarin, soit localisé sur le campus de mon université d’accueil. J’y ai passé de nombreuses heures à apprendre le mandarin!

Je n’avais pas nécessairement planifié apprendre le mandarin dans ma vie, mais cette introduction à la langue et cette proximité avec la culture et l’histoire sinophones, surtout dans le contexte de l’île de Taiwan, a été extrêmement enrichissante.

 

  • Qu’est-ce qui caractérise cette institution selon vous?

Je dirais, dans le cas du département d’ethnomusicologie (aux cycles supérieurs), que c’est la convivialité de l’endroit et de ses membres. C’est un petit bâtiment avec peu de salles de classes, mais charmant et avec une équipe dévouée. Également, l’université est située au cœur de la ville et a tout un écosystème autour d’elle.

 

  • Comment cette expérience à Taiwan a-t-elle marqué votre vie?

2019 a été l’année la plus mouvementée de ma vie. À quelques mois du développement de l’épidémie de COVID-19 en pandémie mondiale, j’ai tout de même pu étudier pendant quatre mois à Taiwan et avoir une porte d’entrée sur une partie du monde pour laquelle je n’avais que peu de références. J’ai pu également faire plusieurs voyages de plus courtes durées pendant ce séjour, notamment à Hong Kong, à Macau, à Singapour et en Mongolie. Considérant ce qui allait se produire en 2020, j’ai eu énormément de chance de réaliser toutes ces choses. À plus long terme, j’ai l’intention de poursuivre l’apprentissage du mandarin, car les mécanismes de cette langue me fascinent.

 

  • Que diriez-vous aux étudiantes et étudiants qui envisagent de partir en séjour d’études à l’étranger?

Foncez, et ne vous laissez pas décourager par la paperasse! Informez-vous, jouez le jeu et demandez de l’aide à Mélissa Levasseur-Dupuis, coordonnatrice à la mobilité internationale à la Faculté de musique, et auprès de la Maison internationale de l’UdeM. Les étapes se succéderont et, au bout du compte, vous vous serez construit un parcours unique.

 

  • Dans votre parcours à la Faculté de musique, vous avez sûrement croisé des personnes marquantes qui ont un impact sur votre développement. Pouvez-vous nous parler de certaines d’entre elles?

La personne du corps enseignant à la Faculté de musique de l’Université de Montréal, m’ayant le plus marqué est sans conteste Caroline Traube. Son parcours d’ingénieure la distingue de tous les autres enseignant·es en musicologie, et je la remercie de m’avoir permis de repenser les possibilités de ma propre discipline. Du côté des étudiant·es, mes amis Sarah Lecompte-Bergeron et I Putu Arya Deva Suryanegara, codirecteur de l’Atelier de gamelan de la Faculté de musique, ont comme moi des parcours très singuliers.

 

  • Décrivez un projet ambitieux sur lequel vous avez travaillé.

Tous les projets auxquels j’ai participé avec Giri Kedaton sont une énorme source de satisfaction. Depuis mon entrée dans le groupe en 2015, nous avons participé à la série hommage à José Evangelista de la Société de musique contemporaine du Québec, fait une tournée au Nouveau-Brunswick, mené un projet d’enregistrement de disque (à paraître) et nous avons créé plusieurs œuvres innovantes du compositeur I Putu Arya Deva Suryanegara.

 

  • Quel est votre artiste préféré et pourquoi ?

Je découvre de la nouvelle musique à tous les jours, donc il m’est impossible d’identifier l’artiste que j’aime le mieux. Je peux toutefois dire que mes « genres » musicaux préférés sont les suivants : métal extrême, gamelan indonésien, musique contemporaine/actuelle et musique électronique « pour ne pas danser ».

 

  • Quelles sont vos inspirations ?

De plus en plus, je suis fasciné par la science-fiction conceptuelle, c’est-à-dire les histoires futuristes qui développent principalement des idées et non pas seulement un décor ou enrobage. Prenons par exemple des séries comme Dune et Fondation, dont la vision des auteurs concerne le sort de l’humanité à très long terme.

 

  • Quelles sont les 3 qualités les plus importantes pour un musicien ?

La curiosité, un cerveau artistique capable de faire des liens transversaux entre une plante grimpante et le dénouement d’un film de Tarkovski et enfin, la capacité de respecter les autres artistes avec qui l’on collabore.

 

  • Quels sont vos projets pour l’avenir ?

Éditer mon mémoire de maîtrise en livre. Faire un doctorat sur l’analyse des chants de gorges et de la voix death metal et continuer à faire à la fois de la musique et de la recherche.

 

Août 2022