Les domaines de recherche de Sylvain Caron touchent à la musique française sous la 3e République (1871-1939), à la musique religieuse et aux rapports entre interprétation, analyse et expression. Son enseignement se partage entre l'harmonie, le contrepoint, la fugue, la mélodie française, les relations entre musique et symbolisme, et à l'approche comparative entre musique et beaux-arts.

Sur le plan de l'enseignement et de la recherche, François de Médicis se consacre principalement au romantisme et au début du modernisme (1800-1945), du point de vue de l'histoire, de l'analyse et de l'esthétique. Ses travaux touchent plus particulièrement la musique française et russe moderne. Ainsi, sa monographie La maturation artistique de Debussy dans son contexte historique (1884-1902) (Turnhout : Brepols, 2020, 836 pages) porte sur les années d'apprentissage de Claude Debussy (1880-1902) du point de vue du style, de l'esthétique, de la réception et de la politique musicale. Alexandra Kieffer décrit cet ouvrage comme “a massive accomplishment in the field of Debussy studies, filling as it does a major gap in understandings of the composer’s stylistic development” (Revue de musicologie, 2021). Pour sa part, Richard Langham Smith observe: « This perceptive, penetrating, and beautifully produced book explores the output of Debussy up to Pelléas et Mélisande, yielding deep insights into his musical development during the 1880s and 1890s. […] What makes this volume without doubt the most important recent study of Debussy is that, unlike many studies, the approach to Debussy’s earlier works is lateral rather than teleological. Not once do we feel that we are skimming through pieces whose importance is only confirmed by the later ‘masterworks’ of the early twentieth century. » (Music & Letters, 2022).  

Grâce à une subvention Savoir du CRSH, il développe des recherches sur les compositeurs debussystes en France (1895-1923) et leurs rapports avec des mouvements rivaux (Schola Cantorum, groupe des Six). 

François de Médicis prépare également quelques publications sur Igor Stravinski. Il élabore un ouvrage sur le langage musical de Stravinski (1911-1925) et son impact sur quelques compositeurs français (Debussy, Ravel, Koechlin, les Six). En collaboration avec Danick Trottier, professeur à l'UQAM, il a organisé au mois 2021 un colloque international consacré à Stravinski. Les deux chercheurs et leur collègue Caroline Rae préparent un ouvrage collectif intitulé Stravinsky and France : Reception, Interactions and Legacy.  

De plus, François de Médicis poursuit également des recherches sur la musique québécoise des années 1900 à 1950 et s'intéresse à des figures telles qu’Alfred Laliberté, Auguste Descarries et Rodolphe Mathieu. Grâce à une subvention de mobilisation des connaissances, il a réalisé une vidéo sur ces musiciens (« Montréal 1900-1950: Une troika de musiciens et ses échanges avec des contemporains russes », <https://www.youtube.com/watch?v=lZoHCQtXvVM>). La conférence qu'il prononce est accompagnée de prestations musicales par les pianistes Janelle Fung et Matt Herskowitz. 

Mes intérêts de recherche portent sur le double rôle du chef d'orchestre dans un contexte de création d'une œuvre de musique contemporaine, plus précisément celui de re-créateur et d'interprète de la partition musicale. D'une part, le chef est l'intermédiaire et le communicateur des intentions du compositeur et, d'autre part, il initie la mise en mouvement de la partition au moyen de sa gestuelle. Cette dernière est un outil efficace de synchronisation, mais demeure un aspect limité et technique de la pratique de la direction d'orchestre. À elle seule, la gestuelle est largement insuffisante pour communiquer de manière exhaustive l'intention du compositeur et les choix interprétatifs du chef d'orchestre. Mes recherches visent à comprendre, analyser et définir le rôle multifonctionnel du chef d'orchestre, à qui incombe naturellement une responsabilité de direction artistique d'un projet, dans la perspective de transmettre une pensée musicale à d'autres musiciens.

Réputé internationalement pour sa maîtrise des clarinettes et saxophones, sa grande musicalité et la clarté de son jeu, André Moisan s'est consacré à la recherche et l'interprétation de répertoire historique inédit pour clarinette et ensembles incluant la clarinette depuis 1990. Il a ainsi participé à titre de soliste et chambriste à une cinquantaine d'albums au Canada et à l'étranger. Chef d'orchestre et conférencier spécilialisé en gestion du stress pour les artistes il est aussi extrêmement prolifique au niveau de la création, en particulier en ayant à son actif une brochette impressionnante de créations contemporaines originales autant à la clarinette qu'à la clarinette basse.

 Professeur de clarinette et directeur du Choeur de clarinettes de l'UdeM, il également est invité régulièrement à donner des cours de maître à l'étranger. 

Compositeur de musique acousmatique, c'est-à-dire d'une musique qui s'écoute sans se voir, qui est fixée sur un support — autrefois la bande magnétique, aujourd'hui les mémoires informatiques — je m'intéresse tout particulièrement à la spatialisation sonore. La musique acousmatique est en quelque sorte le «cinéma pour l'oreille» du domaine musical. Comme pour le cinéma, elle créée une rupture avec un art d'interprétation — le théâtre pour ce dernier, la musique instrumentale pour la première — et elle aborde l'ensemble des matériaux sonores disponibles comme autant de sources disponibles pour la création d’univers musicaux inouïs. La musique acousmatique repousse les limites des paramètres traditionnels de la musique, comme la hauteur, la dynamique, la durée ou le timbre, mais en plus elle ajoute celui de l’espace. L’espace du son est en effet ce que l’on peut considérer comme la caractéristique essentielle du médium. La diffusion sur des ensembles de haut-parleurs de plus en plus sophistiqués et complexes permet d’habiter l’espace d’une manière de plus en plus immersive.
Mon domaine de recherche est très précisément celui de l’immersion spatiale. À ce titre, j’ai fondé le Groupe de recherche en spatialisation sonore (GRIS) en 2008. C’est à l’intérieur de ce groupe que nous avons créé deux outils de spatialisation sonore: SpatGRIS3 pour la diffusion en mode plan et en trois dimensions. ControlGRIS qui est un plugiciel que les atistes peuvent insérer dans leur séquenceur préféré pour contrôler le patialisation. Toutes mes musiques récentes ont été composées avec l’aide de ces outils inédits sur la planète. Gratuits et en source libre!

http://gris.musique.umontreal.ca/fr/

En plus de poursuivre une brillante carrière d'altiste au sein de plusieurs orchestres reconnus, Jutta Puchhammer-Sédillot est professeure agrégée d'alto et de musique de chambre à la Faculté de musique de l'Université de Montréal. De plus, elle est régulièrement l'invitée d'institutions réputées dans l'enseignement de l'alto à travers le monde.