Mes intérêts de recherche-création s'articulent autour de la relation entre la musique, le son et l’image, en prenant comme modèle la vidéomusique. La vidéomusique est un art multidisciplinaire impliquant la présence de deux supports, visuel et sonore. Elle s’inspire de différents courants tels que le cinéma expérimental, l’art vidéo et la musique électroacoustique. Tout comme ses sources d’inspiration, elle valorise l’utilisation de la technologie pour la mettre au service de son art. Elle est également caractérisée par une pensée audiovisuelle et musicale, un travail des matériaux et une construction de sens à travers un langage plus près de la poésie que du récit de prose. Le désir de comprendre la relation son/image et le discours audiovisuel dans un contexte où le son n’est pas asservi à l’image, à l’histoire et aux dialogues est au coeur de mes recherches. Plus largement, mes projets intègrent la composition musicale, l'improvisation, le deep listening, les technologies immersives et les arts croisés comme le cinéma, les arts visuels, la poésie, la danse, ou encore le théâtre, au sein de groupes interdisciplinaires. Mes recherches visent à comprendre et analyser les mécanismes de perception et de représentation d'œuvres audiovisuelles ou de concerts multidisciplinaires intégrant son, musique, image et interprètes, sous la perspective que l'art soit une pratique capable de transformer le réel et engendrer de nouvelles formes de représentations sensibles. 

Longtemps associée à la Société de musique contemporaine du Québec à titre de flûte-solo, Lise Daoust a créé un grand nombre d'œuvres pour la flûte et le piccolo. Elle a joué dans des formations diverses : soliste avec orchestre, chambriste ou encore récitaliste.  Elle est animée d'une curiosité qui la mène à toucher à des répertoires de tout horizon : des chansons populaires sud-américaines aux ragas indiens, en passant par le jazz, avec un arrêt particulièrement heureux en Chine…

Lise Daoust consacre également une grande partie de son temps au répertoire classique de la flûte et à l'enseignement.  Professeure régulièrement invitée à l'académie du Domaine Forget depuis 1981, au Music Centre de Banff de 2003 à 2005, elle est professeure titulaire à la Faculté de musique de l'Université de Montréal. Elle dirige des étudiants en interprétation, du baccalauréat au doctorat. Passionnée par son instrument, elle possède un répertoire d'une exceptionnelle étendue. Elle donne régulièrement des ateliers et des cours de maître en Europe et aux États-Unis.

Depuis plus de 15 ans, elle poursuit une recherche sur le répertoire pour flûte tiré de LICHT de Karlheinz Stockhausen, qu'elle a travaillé auprès de lui et de sa proche collaboratrice Kathinka Pasveer. Ses autres recherches se concentrent sur les sonates de Bach pour flûte, et sur la musique traditionnelle chinoise.

Recherche en musicologie du jazz : spécialiste de la musique de Wes Montgomery, Horace Silver. -Recherche continue sur le vocabulaire de l'improvisation jazz. -Recherche en création : Recherche continue sur le répertoire jazz standard en vue de concerts et d'un enregistrement discographique.

Professeur titulaire de musicologie à la Faculté de musique de l'Université de Montréal, Jonathan Goldman a fait ses études à l’Université McGill et à l’Université de Montréal. Après avoir obtenu un doctorat en musicologie de l’Université de Montréal, en 2006, sous la direction de Jean-Jacques Nattiez, il a ensuite été nommé professeur adjoint de musicologie à l'Université de Victoria entre 2007 et 2013.

Sa recherche porte sur les avant-gardes musicales depuis la deuxième moitié du vingtième siècle, en particulier les manifestations régionales du modernisme dans un contexte international. À travers des objets variés (la musique post-1975 de Pierre Boulez, la conception de l’interprétation de David Tudor, les penchants « balinais » d’un groupe de compositeurs québécois comprenant Claude Vivier, les pratiques d’improvisation au CLAEM, studio de musique électronique de l’institut Di Tella à Buenos Aires, au cours des années 1960, et plus généralement le développement de la musique avec dispositifs électroniques), Jonathan Goldman s’intéresse notamment aux fonctions et aux modalités de construction du discours des musiciens.

Son livre Avant-Garde on Record: Musical Responses to Stereos (Cambridge University Press, 2023) est paru en novembre 2023. Sa monographie The Musical Language of Pierre Boulez (Cambridge University Press, 2011) lui a valu un Prix Opus dans la catégorie « Livre de l’année », en 2012, par le Conseil québécois de la musique, et a été recensé dans les pages des revues telles que Tempo (R.-U.) et Dissonance/Dissonanz (Suisse). En 2018, sa traduction des écrits de Pierre Boulez, Music Lessons. The Collège de France Lectures (traduit en collaboration avec Jonathan Dunsby et Arnold Whittall) est parue chez Faber munie de sa préface. En 2017, un troisième collectif, The Dawn of Musical Semiology, co-dirigé avec Jonathan Dunsby, est paru chez The University of Rochester Press. En 2015 est paru Texts and Beyond : The Process of Music Composition from the 19th to the 20th centuries (Bologne, UT Orpheus). En 2014, Jonathan Goldman a publié l’ouvrage collectif La création musicale au Québec aux Presses de l’Université de Montréal. Début 2019, un ouvrage collectif sur la musique mixte et l’histoire du studio de musique électronique de la radio ouest-allemande, co-dirigé avec Dániel Péter Biró, Detlef Heusinger et Constanze Stratz, paraîtra chez Wolke (Hofheim, Allemagne).

Ses articles ont été publiés dans des revues telles que Perspectives of New Music, Music Analysis, American Music, Filigrane et Intersections. Il a prononcé des conférences dans des congrès de sociétés scientifiques internationales, telles que le Congrès annuel de l’American Musicological Society (AMS), la Society for American Music (SAM), et il est fréquemment invité en tant que conférencier aux cours de composition Matrix sous l’égide de l’EXPERIMENTALSTUDIO de la radio allemande du Sud-Ouest, (SWR) à Freibourg (Allemagne).

Entre 2006 et 2016, Jonathan Goldman était rédacteur en chef de la revue Circuit, musiques contemporaines, consacrée à la musique de création, dirigeant quelques 25 numéros. Son numéro sur la musique de Claude Vivier (vol. 18, no 3, 2009 - codirigé avec Jean Lesage) a gagné un Prix Opus dans la catégorie « Livre de l’année », en 2010. Jonathan Goldman a également était éditeur de la rubrique musique du Routledge Encyclopedia of Modernism.

Recipient de trois subventions de recherche du CRSH, les projets de recherche actuelle de Jonathan Goldman porte sur la technologie du disque stéréophonique, la musique de création inspirée du gamelan et sur une histoire transculturelle de l'hétérophonie.

Jonathan Goldman est également interprète actif en tant que bandonéoniste, se spécialisant dans le répertoire du tango argentin. Entre 2007 et 2017 il a joué avec l’ensemble Quartango, le premier orchestre de tango au Canada, et a produit trois disques avec cette formation, dont un, Encuentro, a mérité un prix Juno et un prix Opus en 2015. De plus, il se produit régulièrement avec Linda Lee Thomas, pianiste de l’Orchestre symphonique de Vancouver. Il a joué en concert avec des ensembles tels que I Musici de Montréal, l'Orchestre de Saskatoon, Symphony Nova Scotia, Signature Symphony (Tulsa) et l'Orchestre de l'Isle. Un arrangement de la musique d’Astor Piazzolla qu’il a réalisé a été publié par les Éditions Henry Lemoine (France) en 2001 et il a interprété ses arrangements des fugues de Piazzolla avec des ensembles tels le Quatuor Saguenay et le Quatuor Emily Carr.

Le compositeur Denis Gougeon collabore régulièrement avec le metteur en scène Denis Marleau, fondateur du Théâtre UBU de Montréal.

Denis Gougeon donne également des cours privés de composition à tous les niveaux ainsi que le cours Techniques modernes de composition (MTE 1403) à la Faculté de musique de l'université de Montréal.

Mes intérêts de recherche portent sur le double rôle du chef d'orchestre dans un contexte de création d'une œuvre de musique contemporaine, plus précisément celui de re-créateur et d'interprète de la partition musicale. D'une part, le chef est l'intermédiaire et le communicateur des intentions du compositeur et, d'autre part, il initie la mise en mouvement de la partition au moyen de sa gestuelle. Cette dernière est un outil efficace de synchronisation, mais demeure un aspect limité et technique de la pratique de la direction d'orchestre. À elle seule, la gestuelle est largement insuffisante pour communiquer de manière exhaustive l'intention du compositeur et les choix interprétatifs du chef d'orchestre. Mes recherches visent à comprendre, analyser et définir le rôle multifonctionnel du chef d'orchestre, à qui incombe naturellement une responsabilité de direction artistique d'un projet, dans la perspective de transmettre une pensée musicale à d'autres musiciens.

Via ses nombreux enregistrements en tant que soliste et ses compositions pour instruments à vent, Mathieu Lussier s'applique à faire découvrir avec dynamisme et passion le basson baroque comme instrument soliste et instrument de musique de chambre.

Un des cornistes canadiens les plus actifs, le montréalais Louis-Philippe Marsolais s’impose depuis plus de 15 ans sur les scènes de partout dans le monde. Il partage sa vie musicale entre le solo, la musique de chambre et l’orchestre. 

Sa carrière de soliste démarre lorsqu’il devient, en 2005, lauréat de trois prix au prestigieux concours de l’ARD de Munich. Ces prix s’ajoutent à la longue liste de récompenses obtenues lors des concours internationaux de Genève, Trévoux et Rovereto. Depuis, il s’est produit comme concertiste avec plusieurs orchestres au Canada et aux États-Unis et à travers l’Europe.

Louis-Philippe est cor solo de l’Orchestre Métropolitain depuis 2009 et un collaborateur fréquent des Violons du Roy et de l’Orchestre de chambre I Musici de Montréal. Il est aussi très actif en tant que chambriste. Avec le quintette à vent Pentaèdre, dont il est membre depuis 2003, il se produit à travers le Canada, les États-Unis, l’Europe et le Moyen-Orient. 

Ses nombreux enregistrements, tant en solo et en musique de chambre qu’au sein de l’orchestre ont été applaudis par la critique et se sont vu décerner plusieurs prix. Son dernier disque, consacré aux Concertos de Mozart, remportait l’an dernier un prix Opus, pour le disque de l’année, musiques classique, romantique, post-romantique, impressionniste, remis par le Conseil Québécois de la Musique.

Musicien curieux, il s’intéresse à toutes les époques musicales. Ainsi, son expertise au cor baroque et au cor naturel l’amène à se produire avec plusieurs ensembles de musique ancienne, et sa virtuosité sur cor moderne a inspiré de nombreux compositeurs à écrire des œuvres qu’il a créées.

Louis-Philippe Marsolais est professeur agrégé à la faculté de musique de l’Université de Montréal. Il enseigne aussi à l’Académie du Domaine Forget et est membre du Conseil Consultatif de la International Hon Society depuis 2015. 

Ses activités de composition et de recherches ont été subventionnées par des agences telles que le Fonds québécois de la recherche sur la société et la culture (FQRSC), le Conseil Franco-Québécois de coopération universitaire (CFQCU), l’Observatoire interdisciplinaire de création et de recherche en musique (OICRM), le Conseil des arts du Canada, le Conseil des arts et des lettres du Québec et le Conseil des arts du Nouveau-Brunswick.

Pierre Michaud est co-directeur du Laboratoire d’intégration des technologies en musique (LITEM) à l’Université de Montréal, membre du Comité artistique de la Société de musique contemporaine du Québec, membre du Centre de musique canadienne et de la Ligue canadienne des compositeurs. Il est publié à Paris par les éditions Babelscores.

Compositeur de musique acousmatique, c'est-à-dire d'une musique qui s'écoute sans se voir, qui est fixée sur un support — autrefois la bande magnétique, aujourd'hui les mémoires informatiques — je m'intéresse tout particulièrement à la spatialisation sonore. La musique acousmatique est en quelque sorte le «cinéma pour l'oreille» du domaine musical. Comme pour le cinéma, elle créée une rupture avec un art d'interprétation — le théâtre pour ce dernier, la musique instrumentale pour la première — et elle aborde l'ensemble des matériaux sonores disponibles comme autant de sources disponibles pour la création d’univers musicaux inouïs. La musique acousmatique repousse les limites des paramètres traditionnels de la musique, comme la hauteur, la dynamique, la durée ou le timbre, mais en plus elle ajoute celui de l’espace. L’espace du son est en effet ce que l’on peut considérer comme la caractéristique essentielle du médium. La diffusion sur des ensembles de haut-parleurs de plus en plus sophistiqués et complexes permet d’habiter l’espace d’une manière de plus en plus immersive.
Mon domaine de recherche est très précisément celui de l’immersion spatiale. À ce titre, j’ai fondé le Groupe de recherche en spatialisation sonore (GRIS) en 2008. C’est à l’intérieur de ce groupe que nous avons créé deux outils de spatialisation sonore: SpatGRIS3 pour la diffusion en mode plan et en trois dimensions. ControlGRIS qui est un plugiciel que les atistes peuvent insérer dans leur séquenceur préféré pour contrôler le patialisation. Toutes mes musiques récentes ont été composées avec l’aide de ces outils inédits sur la planète. Gratuits et en source libre!

http://gris.musique.umontreal.ca/fr/

• Musiques numériques et musicologies numériques, recherche d'information musicale (music information retrieval)
• Musicologie de l'interprétation (performance studies)
• Étude du timbre instrumental et vocal, de la production par le geste de l'interprète à la perception par l'auditeur, et suivant différentes perpectives disciplinaires (acoustique, biomécanique, cognition et perception)
• Application des méthodes d'analyse issues du domaine de l'acoustique et de l'informatique musicale à l'étude l'interprétation en musique
• Analyse des paramètres sonores de l'inteprétation participant à l'expression des styles, des caractères et des émotions en musique
• Analogies voix/musique (l'instrument de musique comme extension de la voix humaine)
• Santé et bien-être des musiciens